Le CMA CGM Christophe Colomb était à Tianjin du 12 août au 17 août. Le porte-conteneurs français est attendu à Southampton et à Dunkerque les 20 et 22 septembre. Il a été longuement exposé aux pollutions atmosphériques qui ont suivi les explosions et incendies survenus à partir du 12 août dans les parcs logistiques du port chinois.
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CMA CGM Christophe Colomb à Hambourg en 2010 © PixelOpa
Les informations en provenance de Tianjin restent plus d’un mois après l’événement confuses, contradictoires, incomplètes et alarmantes.
Des suies, des poussières, des cendres, des pluies toxiques, éventuellement radioactives, peuvent s’être déposées sur les structures du CMA CGM Christophe Colomb, sur les conteneurs embarqués, entre les conteneurs, ou s’être accumulés dans les locaux de navigation ou d’habitation, les fonds ou les locaux techniques du navire.
La libre circulation des marchandises et des porte-conteneurs n’implique pas la libre circulation des résidus de cyanure et autres contaminants.
Robin des Bois souhaite que le CMA CGM Christophe Colomb et les autres porte-conteneurs de la CMA CGM, de Maersk, d’Hanjin, de COSCO et de toute autre compagnie maritime important en France et dans l’Union Européenne des conteneurs présents à Tianjin le 12 août et les semaines suivantes fassent l’objet d’un examen particulier. En l’occurrence, Robin des Bois a les mêmes objectifs que la CGT Douanes, Marins et Officiers, Port et Docks. Les Etats-Unis ont pris ces dispositions dès le 26 août. Elles s’inspirent du protocole de surveillance mis en œuvre après la catastrophe de Fukushima.
Pour Costa Croisières, c’est le business as usual depuis Tianjin. Le Costa Atlantica à quai au terminal croisière quelques heures avant l’évènement continue à embarquer à Tianjin des centaines de touristes chinois pour des voyages de 5 jours en Corée du Sud et au Japon. Le Costa Atlantica a un équipage de 800 personnes de toutes nationalités et une capacité de 2000 à 2700 passagers. Il bat pavillon italien. Costa sacrifie son navire et pire, son équipage à la loi du marché. Si Costa avait existé en 1945, aurait-elle annulé ses croisières asiatiques après Hiroshima ?
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Escale du Costa Atlantica’s àTianjin le 17 août 2015. Webcams avant et arrière.
© Costa Cruises / capture d’écran Robin des Bois