Polar Star n°2, 2750 sites pollués en Arctique – 2009

15 déc. 2009

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2750 sites pollués en Arctique

Longtemps, il a été soutenu par les pays riverains de l’Arctique que le permafrost et le froid étaient un mode et un lieu éternel de gestion et de confinement des déchets. Mais depuis 30 ans, il est constaté que des rivières, des lacs et des eaux souterraines sont contaminés par la migration de polluants issus des décharges et d’autres sites pollués. La mobilisation des polluants provient des variations de températures et des niveaux des eaux, de la fonte des neiges, de la pluie et des inondations. Le gel n’a pas rempli son rôle de cocon pour polluants. Dans la perspective du réchauffement climatique, la rupture progressive de la chaîne du froid serait une catastrophe écologique et accélérerait la libération de tous les déchets.

En analysant les informations disponibles et en correspondant avec les services spécialisés aux Etats-Unis, au Canada, au Groenland, en Norvège, en Suède et en Finlande, Robin des Bois a achevé après un an de recherche un inventaire des sites pollués en Arctique. La Russie n’a pas souhaité répondre à la démarche de Robin des Bois. Cet inventaire concerne les sites pollués par des déchets métalliques, chimiques ou domestiques et exclut les pollutions radioactives qui feront l’objet d’une recherche globale ultérieure.

Les principales activités responsables des contaminations des sols ou des eaux adjacentes ou souterraines sont les bases militaires et scientifiques, la prospection, l’exploitation et la distribution de gaz et de pétrole, le stockage de carburants et les complexes miniers et sidérurgiques. Les polluants dominants sont les hydrocarbures, les métaux lourds, l’amiante, les PCB et autres Polluants Organiques Persistants.

Les historiques des sites pollués ou leurs résumés quand ils existent révèlent des pratiques négligentes résultant du manque de connaissance et du traitement expéditif infligé aux déchets quand ils sont produits dans des milieux hostiles et quasiment inhabités. Les PCB et des métaux spécifiques étaient utilisés en tant qu’additifs dans les fluides de forage. Le « road oiling » consistait pour réduire les envols de poussières à répandre sur les pistes des mélanges de stériles, d’huiles et de liquides antigel usagés. Les bases militaires étaient des grandes utilisatrices de DDT et un mode courant d’élimination des déchets en fûts était de les transporter sur des lacs gelés en hiver en attendant que le dégel de l’été les engloutisse dans les fonds. En conséquence, les inventaires nationaux et plus précisément de l’Alaska aux Etats-Unis, du Yukon, du Nunavut et des Territoires du Nord-Ouest au Canada ne doivent pas être considérés comme exhaustifs.

Les polluants contaminent aussi les réseaux trophiques. Certaines populations d’ours polaires aujourd’hui désignés comme les victimes spectaculaires du réchauffement climatique sont depuis plusieurs décennies victimes de contaminations internes par les PCB et les insecticides. Les Inuits et les autres communautés indigènes de l’Arctique dont le régime alimentaire est basé sur les ressources aquatiques et le gibier sont eux aussi empoisonnés.

L’Arctique est la cible de pollutions exogènes transportées par les courants atmosphériques et océaniques mais la compilation de Robin des Bois et les cartographies associées montrent que l’Arctique est aussi sous la menace directe des polluants endogènes. La quasi-totalité des sites pollués est en bordure de l’Océan Arctique, des lacs ou des fleuves. Les sites pollués sont des abcès environnementaux et des voies de transfert des polluants vers les eaux douces et marines.

A cause des risques existants et à venir, un plan coordonné de gestion et de réhabilitation des sites pollués en Arctique est indispensable pour préserver les populations autochtones et l’environnement.

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Les cartes réalisées dans le cadre de l’inventaire des sites pollués en Arctique de Robin des Bois synthétisent les informations fournies par les pays dont une partie du territoire est situé dans le cercle polaire arctique, c’est-à-dire au delà de 66 degrés 33 minutes de latitude nord. Un site pollué est repéré par un point rouge. Dans les cas où la collectivité comporte plusieurs sites pollués sur son emprise, ils ont été représentés par des points de tailles différentes et croissantes : 2 à 10, plus de 10, plus de 50 sites pollués.

Chaque pays étudié – Canada, Etats-Unis (Alaska), Finlande, Groenland, Norvège, Suède – fait l’objet d’une carte des sites pollués inventoriés par ses services administratifs et d’un récapitulatif des principaux polluants connus. La carte générale regroupe l’ensemble des sites pollués à l’intérieur du cercle polaire arctique et le nombre de sites connus par pays. Pour la Russie, faute d’inventaire précis, le territoire russe à l’intérieur du cercle polaire arctique est parsemé de points d’interrogation. Un inventaire consacré à l’arctique russe sera publié ultérieurement.

Accès direct par pays, cliquez ici: Etats-Unis (Alaska), Canada, Groenland, Norvège, Suède, Finlande, Russie.

 

509 sites pollués en Arctique : Alaska

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Comment est défini un site pollué en Alaska ?

Contaminated Sites (CS) : Un site pollué selon la terminologie en vigueur en Alaska est un endroit où des substances dangereuses, incluant des produits pétroliers, ont été éliminées sans prendre en compte les risques sanitaires, environnementaux ou économiques pour les communautés autochtones

Open : Un site open selon la terminologie de l’état d’Alaska est un site identifié, non encore complètement caractérisé et dont la réhabilitation est envisagée.

Cleanup Complete :
ADEC accorde le statut « Cleanup Complete » quand les contaminations par les substances dangereuses ont été ramenées au niveau règlementaire suite à des protocoles de réhabilitation ou que la possibilité d’une exposition humaine à une contamination résiduelle est hautement improbable. L’ADEC peut autoriser le maintien dans l’environnement de substances dangereuses si la contamination n’entraîne pas de risques sanitaires ou environnementaux mais des servitudes peuvent être imposées. Elles seront appliquées par les propriétaires existants et futurs. L’application de ces servitudes et restrictions exige une surveillance sur le long terme.

Institutional-Controls (IC) :
ADEC peut donc imposer des obligations sur un site pour protéger les usagers et l’environnement d’une exposition aux hydrocarbures et autres substances dangereuses pendant le chantier de remédiation. Celui-ci peut durer plusieurs années. Des obligations peuvent aussi être établies quand les contaminants restent sur place après une réhabilitation maximale compte tenu des ressources techniques et économiques disponibles. Chacune de ces obligations se définit comme un « Institutional-Control ». Les contrôles institutionnels et les exigences de suivi sont fondés sur le potentiel d’exposition des usagers, la concentration des polluants et le volume des sols impactés, des eaux souterraines ou des autres compartiments. Plus les risques sont élevés, plus les mesures de contrôles sont exigeantes. Les contrôles institutionnels adaptés aux sites à hauts risques comprennent des servitudes, des prescriptions obligatoires, des restrictions d’usage. Elles peuvent concerner le sol, les eaux souterraines, la qualité de l’air, le maintien à long terme de dispositifs physiques comme des clôtures, des couvertures, des interdictions de déplacer les terres et d’exploiter les eaux souterraines Les décisions de mettre en œuvre des contrôles institutionnels sont spécifiques à chaque site. Les contrôles institutionnels sur les sites à moindre risque comprennent des obligations d’information sur les banques de données de l’ADEC, des obligations d’information au public et des notifications aux propriétaires.

Remarques

L’inventaire de l’Alaska est un premier pas décisif mais les modalités de réhabilitation des sites quand il y en a sont sommaires. Il s’agit le plus souvent dans le cas des terres polluées par hydrocarbures de les répandre d’une manière homogène et diluée sur l’emprise du site afin de faciliter l’atténuation naturelle et la bio remédiation, c’est-à-dire la digestion des hydrocarbures par des bactéries dont on sait que l’activité est réduite quand les températures sont froides. Certains sites ont le statut « cleanup complete » et sont en attente d’une planification échéancée comme celui de South Barter Island Dump : 20.000 fûts sont laissés sur place par les militaires. L’ ADEC assure que tous les fûts sont vides et qu’il n’y pas de risques pour la santé humaine. Le dépôt à ciel ouvert est incrusté dans l’Arctic National Wildlife Refuge.

Les terres polluées par les hydrocarbures à Prudhoe Bay sont traitées sur place par voie thermique, ce qui laisse présager une dispersion atmosphérique de polluants persistants et une réutilisation sur place des terres considérées comme dépolluées.

Les programmes de réhabilitation se résument à des toilettages de surface avec des regroupements des gravats et d’équipements contaminés protégés des intempéries par des couvertures provisoires dites imperméables.

Collectivités et sites pollués

Nombre de sites pollués par collectivité :

Allakaket 4
Ambler 12.
Anaktuvuk Pass 12
Arctic Village 4
Atqasuk 3
Barrow 19
Bettles 22
Chalkyitsik 5
Coldfoot 21
Deadhorse 97
Fort Yukon 22
Kaktovik 43
Kiana 6
Kivalina 2
Kobuk 2
Kotzebue 42
Noatak 1
Noorvik 4
Nuiqsut 33
Point Hope 21
Point Lay 11
Prudhoe Bay 110
Selawik 5
Shungnak 4
Wainwright 14

Type de polluant

Dans le cadre de cet inventaire, les polluants sont regroupés en 5 catégories :

– A caractériser
– Hydrocarbures
– Métaux – métaux lourds
– Polluants Organiques Persistants (POP, dont PCB)
– Autres substances dangereuses

Type de polluant Nombre
A caractériser 4
Hydrocarbures 455
Métaux – métaux lourds 108
POP dont PCB 96
Autres substances dangereuses 12

 

Activités polluantes

Par ordre décroissant, les activités identifiées comme génératrices de sites pollués en Alaska sont :
– l’industrie pétrolière. Au sens de cet inventaire, l’industrie pétrolière comprend l’exploration, l’exploitation, le transport et la distribution. Les stations services et les oléoducs font partie du secteur distribution.
– les activités militaires.. Ces activités incluent les bases militaires, les sites DEW et WACS (voir glossaire) et les champs de tirs ou de manœuvre.
– l’aviation civile et les aéroports. Les facteurs de pollution sont les crashs d’avion, les fuites de citernes de carburant et autres produits servant à l’entretien et au déneigement et les décharges associées
– les sites miniers sont en nombre inférieur mais leur superficie peut-être considérable.

Etudes de cas

Red Dog Mine

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Red Dog Mine est le plus gros producteur de pollution et de déchets aux Etats-Unis. Il relargue du plomb, du mercure, du zinc, du cuivre et d’autres métaux lourds dans les sols, l’air et dans l’eauIl couvre une superficie de 193 km². La mine est spécialisée dans l’extraction du plomb et du zinc. C’est la plus grande mine de zinc du monde. C’est un « joint venture » entre Northwest Alaska Native Association (NANA), Teck Cominco et l’état d’Alaska Le zinc et le plomb sont transportés sur une route privée de 84 km jusqu’au port le plus proche. Cette route traverse une zone écologique protégée et un écosystème à forte biodiversité dont des poissons et des oiseaux. Le port est opérationnel pendant 100 jours par an. Les déchets sont rejetés dans des petites vallées riveraines et les envols de poussière contaminent l’environnement et 3 municipalités. Les habitants vivent principalement des activités de chasse, de pêche et de collecte. Ils sont directement ou indirectement exposés aux poussières toxiques. Jusqu’à plus de 1 km de part et d’autre de la piste, les niveaux de métaux lourds dépassent les seuils admissibles. Les habitants protestent contre les rejets de la mine et les accusent de polluer les eaux et de nuire aux ressources en poisson. Ils ont à ce sujet déposé des recours. Des études supplémentaires sont nécessaires pour mieux connaître l’importance des dommages.

 

Kaktovik, Alaska (Collinson Point)

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Le « Collinson Point » est un maillon de la « DEW Line » et plus particulièrement de Brownlow Point DEW qui couvre 184 hectares et qui est aujourd’hui désaffecté. Les bâtiments de surface ont été démolis en 2000. Ils contenaient de l’amiante et des peintures au plomb, des transformateurs, des dizaines de fûts. Les gravats et déchets ont été regroupés dans un bassin. Les sédiments sont pollués par les PCB, les hydrocarbures, les métaux lourds et les produits de traitement du bois.

Son démantèlement est planifié. Les contaminants potentiels sont des épandages de PCB, d’huile et des décharges de déchets divers et dangereux. L’érosion du trait de côte peut faciliter la dispersion des polluants et la proximité de la mer de Beaufort implique des dangers de contamination pour les ressources marines.

 

Prudhoe Bay

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En 2006, la fuite d’un segment d’oléoduc a dispersé dans un environnement naturel fragile 946 tonnes de pétrole brut. La fuite a été découverte par un ouvrier. C’est la plus grosse perte jamais constatée dans la région à ce jour. BP, le propriétaire, a constaté que la corrosion était, à cet endroit, aggravée. Cette fuite a eu lieu à Prudhoe Bay, qui est le plus gros champ d’exploitation du pétrole aux Etats-Unis et qui jouxte la Mer de Beaufort. Des fuites et des explosions de pipeline surviennent régulièrement dans ce secteur dont la dernière en fin novembre 2009. La région est très sensible aux pollutions. Beaucoup de troupeaux de caribou l’utilisent comme pâturage et les fuites de pétrole peuvent se transformer en marées noires à cause de la proximité de la Mer de Beaufort. Les effets réels sur les caribous sont inconnus.

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509

L’inventaire complet des 509 sites pollués à l’intérieur du cercle polaire arctique en Alaska et leurs caractéristiques connues sont disponibles dans le tableau en lien (141 pages, 383 ko, en anglais uniquement).
Les informations qui servent de base proviennent de l’ADEC et de son programme sur les sites pollués. Il s’agit de l’inventaire administratif le plus complet parmi les pays étudiés.

Alaskan Department of Environmental Conservation:
http://www.dec.state.ak.us/spar/csp/sites/reddog.htm

Glossaire

AST: Aboveground Storage Tank. Citerne aérienne. An aboveground storage tank or aboveground storage tank system means one or more devices, including any connected piping, designed to contain an accumulation of petroleum or other liquid or gorgeous materiel, of which the volume, including the volume of underground pipes, is 90% or more above the surface of the grade.
ADEC: Alaska Department of Environmental Conservation.
ADNR: Alaska Department of Natural Resources.
AOC: Area of Concern. Désigne un périmètre vulnérable soumis à l’attention des autorités.
Avgas: Désigne un carburant special pour avions. Avgas is gasoline fuel for reciprocating piston engine aircraft and is not to be confused with jet fuel. As with all gasolines, avgas is very volatile.
BLM: Bureau of Land Management.
PCB: PolyChloro Biphenyl. Commercialisé aux Etats-Unis sous la marque Therminol, en France sous la marque Pyralene, Polluant Organique Persistant. Ils étaient utilisés en Arctique comme lubrifiant, additif dans les fluides de forage et dans les équipements électriques. Probablement cancérigènes. Ils dégagent des dioxines pendant les incendies.
CERCLA: Comprehensive Environmental Response, Compensation and Liability Act.
Doctrine en vigueur aux Etats-Unis relative à l’nventaire des sites pollués, aux protocoles de réhabilitation et aux responsabilités financières.
DDD: Dichlorodiphenyldichloroethane.
DNAPL: Dense Non-aqueous Phase liquid. Phase liquide dense non-aqueuse formée par des contaminants à faible solubilité comme les solvants chlorés et le PCB dans le fond d’un aquifère. A contaminant that is insoluble or has low solubility is heavier than water and sinks to the bottom of an aquifer and potentially through the underlying materials. Examples are solvents such as PERC, and TCE.
DERP: Defense Environmental Restoration Program. Programme de réhabilitation environnementale des sites dépendant des autorités de défense.
DEW Line, Distant Early Warning sites: La « Dew Line » était un réseau de communication et de radars couvrant tout l’Alaska, les stations de la « Dew Line » étaient chargées de donner l’alerte dans le cas d’une attaque russe du continent américain par le survol du Pôle Nord. 58 stations ont été construites entre 1955 et 1957. Elles ont fonctionné au-delà des années 80. Toutes les bases de la « DEW Line » sont considérées comme potentiellement dangereuses pour les communautés et l’environnement. (See also White Alice Communication System.)
DRO: Diesel Range Organics Diesel fuels and its by-products and additives. Gamme de carburants diesel utilisée en Arctique et contenant des additifs anti-gel.
DNT: Dinitrotoluene.
DOD: Department of Defense.
DOT: Department of Transportation.
DRPH : Diesel Range Petroleum Hydrocarbons.
Dump: Site volontaire de dépôt d’emballages périmés, de munitions et d’autres déchets spécifiques ou sous-produits des activités minières comme les stériles. Ces dépôts peuvent survenir en mer, sur le sol ou dans les eaux superficielles.
EPA : Environmental Protection Agency.
EPH : Extractable Petroleum Hydrocarbons.
ETM: Exposure Tracking Model. Grille de critères permettant la hiérarchisation des sites pollués et le contrôle des actions de réhabilitation.
DEC’s Contaminated Sites Program developed the ETM as a flexible tool to rank sites at any stage of the cleanup process, to prioritize which sites need the most attention and to track progress. The ETM is a revision to the Alaska Hazard Ranking Model (AHRM), used previously to conduct a preliminary evaluation, and rank and prioritize all contaminated sites.
The Contaminated Sites Program uses the ETM to conduct a preliminary evaluation on all sites and rank each site according to possibility of human and ecosystem exposure to the contaminants that are present. Progress at sites can then be tracked over time so that the prioritization can be updated as assessment and cleanup work is completed. The AHRM was intended to be a one time ranking model, and reprioritization was difficult with this model. The ETM is an internal tool put into place in the spring of 2007. DEC continues to transition between the two ranking models.
FAA: Federal Aviation Administration.
Free product: Toutes formes d’hydrocarbures visibles sur le sol ou dans les eaux autres que des irisations.
FUDS: Formerly Used Defence Sites. Anciennes emprises militaires aujourd’hui désaffectées.
GRO: Gasoline Range Organics Gasoline fuels and its by-products. Ensemble des essences-carburants et de leurs sous-produits et composants. Exemples : benzene, toluene, ethylbenzene, xylene (btex)
IRP: Installation Restoration Program. Programme d’identification et de réhabilitation concernant les sites dependant du DOD. A federal program designed to clean up contamination associated with Department of Defense facilities. It includes identification, investigation, and cleanup of hazardous substances, pollutants, and contaminants as defined by the federal cleanup law CERCLA; DoD-unique materials; and petroleum/oil/lubricants contamination at operating and closing/realigning installations (including off-installation areas to which contamination has migrated) and at Formerly Used Defense Sites.
Landfill: Décharge.
LUST: Leaking Underground Storage Tank. Fuite survenant sur une citerne enterrée.
MCL: Maximum Contaminant Level. Seuil maximal admissible pour un contaminant.
P-5 JP-5, or JP5 (for “Jet Propellant”): Carburants spéciaux pour avions
PCE: Perchloroethylene.
PERP: Prevention and Emergency Response Program. Protocole d’intervention et de prevention en cas d’urgence.
POL: Petroleum, Oil and Lubricants. Nom générique des hydrocarbures, faisant aussi référence à un programme du DOD sur la résorption des fuites ou épandages de pétrole.
PAHs: Polycyclic aromatic hydrocarbons. HAP Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques. Composants persistants des hydrocarbures dont certains sont cancérogènes.
TCE: Solvant chloré persistant. Trichloroethylene is a non-flammable, colourless liquid with a somewhat sweet odour and a sweet, burning taste. It is used mainly as a solvent to remove grease from metal parts, but it is also an ingredient in adhesives, paint removers, typewriter correction fluids, and spot removers. Trichloroethylene is not thought to occur naturally in the environment. However, it has been found in underground water sources and many surface waters as a result of the manufacture, use, and disposal of this chlorinated solvent.
TRPH: Total Recoverable Petroleum Hydrocarbons
USAF: United States Air Force
UST: Underground Storage Tank
VOC: Volatile Organic Compound. Composés organiques volatils.
Waste Accumulation: Sorte de décharge sauvage.
WACS: Réseau complémentaire de la DEW Line particulièrement dédié à la communication et au déclenchement des alertes. 49 sites ont été construits, mobilisant pendant 3 ans 3 500 travailleurs. The White Alice Communication System (WACS) sites relayed signals from Distant Early Warning (DEW line) defence communication sites to combat centres of the Alaskan air command. The White Alice sites used an over-the-horizon communications system throughout Alaska from about 1956 until 1979. The stations wove a telephone and telegraph network by bouncing both civilian and military communications signals off the earth’s troposphere, enabling combat centres to receive reports of aircraft detected by the Distant Early Warning Line. The system was designed by AT&T and built by the Western Electric Company, and took 3,500 people three years to complete. Ultimately there were 49 sites.

Sources

Contaminated Sites Program. DEC. June 2009.
http://www.dec.state.ak.us/spar/csp/sites/reddog.htm
EPA Cites Alaska, Red Dog Mine as Nation’s Biggest Polluter. ACAT. 23 June 2003
O’Brien, Matthew. Alaska Natives And Environmentalists Battle Injustice at Red Dog. Vermont Journal of the Environment. November 13, 2001.
Red Dog and Subsistence. Alaska Community Action on Toxics. May 2004. Anchorage, USA.
A Pipe Problem. New York Times. 9 August 2006.
Gumbel, Andrew. Burst Oil Pipeline Causes ‘Catasrophe’ in Alaska. 14 March 2006. Los Angeles, USA.
Collinson Point Intermediate Distant Early Warning Line Station. DEC. 8 September 2008. http://www.dec.state.ak.us/spar/csp/sites/collision.htm
Proposed Plan for Three ERP Sites at Barter Island. United States Air Force. 15 May 2008.
Bishop, Bill. Spam Sales Soar as Shoppers Look to Cut Costs. Down Yonder. 24 February 2008. http://www.dailyyonder.com/spam-sales-soar-shoppers-look-cut-costs
Nolan, Matt. McGall Glacier. Water and Environmental Research Center. 2003. Fairbanks, USA. http://www.uaf.edu/water/faculty/nolan/personal/McCall_Aug06/mccall_aug06.htm
Prudhoe Bay. CH2MHILL Polar Services.
http://www.polar.ch2m.com/SingleHTMLTextArea.aspx?P=6d96b4b6080740fe9170e471b0154d13
Source of Prudhoe Bay Pipeline Leak Located; Clean-up Continues. 6 March 2006. Ketchikan, Alaska, USA. http://www.sitnews.us/0306news/030606/030606_leak_located.html
Spill Prevention and Response. Department of Environmental Conservation.
http://www.dec.state.ak.us/spar/glossary.htm#h
EPA List of Hazardous Wastes from Non-Specific Sources. MIT.
http://web.mit.edu/environment/ehs/topic/rcra_ref/epa_nonspecific.html
Hastings Ground Water Contamination. Weitz and Luxenberg.
http://www.weitzlux.com/environmentallawsuit/nebraska/hastingsgroundwaterc_146229.html
ToxFAQs for Total Petroleum Hydrocarbons. Agency for Toxic Substances and Diseaese Registry. August 1999.
http://www.weitzlux.com/environmentallawsuit/nebraska/hastingsgroundwaterc_146229.html
Carol Ann Woody. Fisheries Research and Consulting. 2 April 2008.
http://www.fish4thefuture.com/pdfs/CraffordLetter2Apr08.pdf
DOD Dictionary of Military Terms. http://www.dtic.mil/doctrine/jel/doddict/index.html
Tundra. http://ths.sps.lane.edu/biomes/tundra5/tundra5.html
Ailsa Allaby and Michael Allaby. Thermokarst. Encyclopedia.com. 1999. USA.
http://www.encyclopedia.com/doc/1O13-thermokarst.html
Aviation Fuel – Avgas Information. http://www.csgnetwork.com/avgas.html
TRPH. The Free Dictionary. 2008. http://acronyms.thefreedictionary.com/TRPH
Health Consultation, Agency for Toxic Substances and Disease Registry.
http://www.atsdr.cdc.gov/hac/PHA/bullen/bpr_p1.html
Dennis M. Filler, Ian Snape, David L. Barnes. Bioremediation of Petroleum Hydrocarbons in Cold Regions. Cambridge University Press. Cambridge, 2008.
http://www.cambridge.org/catalogue/catalogue.asp?isbn=9780521869706&ss=fro.
TAH and TAqH. AnalyticaGroup. http://www.analyticagroup.com/atips/atips.htm
L. Weissflog, G. H. J. Kruger, K. Kellner, J. J. Pienaar, A. Pfennisdorff, K. Seyfarth, and B. Ondruschka. Trichloroacetic Acid as Additional Factor Contributing to Desertification in South Africa. SpringerLink. 3 March 2005. http://www.springerlink.com/content/u3k1610301t25818/
Solid Wastes. Health Epic http://www.healthepic.com/explorebody/health-hazards/Solid-Wastes.htm
Gary Hoefs. What is Prudhoe Bay University of Minnesota, Duluth.
http://www.d.umn.edu/~cstroupe/archive/5230/glocal/prudhoe/www.d.umn.edu/~hoef0049/prudhoe.html.
Collinson Point DEW Station. Artists of the Arctic Refuge.
http://www.arcticrefugeart.org/gazetteer/dewline_g.html

 

662 sites pollués en Arctique : Canada

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Comment est défini un site pollué au Canada ?

Selon la définition adoptée par le gouvernement du Canada, un site est pollué quand une ou plusieurs substances sont présentes à des concentrations supérieures au bruit de fond géologique et sont susceptibles de faire courir immédiatement ou à long terme un danger pour la santé humaine ou pour l’environnement, ou qui dépassent les niveaux spécifiés par les règlementations.

Le risque est défini en fonction d’un protocole par pallier commençant par une estimation sommaire de la contamination fondée sur les recommandations des autorités fédérales provinciales et territoriales, toutes membres du Conseil Canadien des Ministres de l’Environnement (CCME). La dernière étape de cette démarche est une évaluation environnementale du site à partir d’échantillonnages de terrain et d’analyses afin de définir le type et le niveau de la pollution.

Intervention exigée 63
Intervention probablement exigée 76
Intervention susceptible d’être exigée 19
Intervention probablement non exigée 20
Données insuffisantes 26
Données inconnues 458

 

Collectivités et sites pollués

Territoires du Nord Ouest
Aklavik – 10
Anderson River – 6
Andersons Landing – 12
Aulavik National Park – 2
Balie – 1
Camp Farewell – 4
Cape Bathurst – 4
Cape Parry – 3
Fort Collinson – 3
Fort Good Hope – 9
Fort McPherson – 2
Holman Island – 3
Inuvik – 20
Kittigazuit – 13
Letty Harbour – 1
Little Chicago – 16
Martin House – 6
Mould Bay – 14
Paulatuk – 7
Read Island – 4
Reindeer Station – 18
Sachs Harbour – 11
Seven Islands Crossing – 16
Shell Late – 1
Stanton – 1
Tsiigehichic – 10
Tukloyaktuk – 22
Tununuk – 15
Whitefish Station – 2
Unorganized – 1

Nunavut
Baffin – 184
Keewatin – 1
Kitikmeot – 213

Yukon
Eagle Plains – 1
Herschel – 17
Iwawik National Park – 2
Old Crow – 3
Whitefish Station – 3
Whitestone Village – 1

Type de polluant

Dans le cadre de cet inventaire, les polluants sont regroupés en 5 catégories :

– A caractériser
– Hydrocarbures
– Métaux – métaux lourds
– Polluants Organiques Persistants (POP)
– Autres substances dangereuses

Polluant Nombres
A caractériser 455
Hydrocarbures 158
Métaux –Métaux lourds 65
Polluants Organiques Persistants dont PCB 54
Autres substances dangereuses 25

 

Nunavut : 408 sites

Polluant Nombres
A caractériser 1
Hydrocarbures 148
Métaux –Métaux lourds 75
Polluants Organiques Persistants dont PCB 37
Autres substances dangereuses 14

 

Territoires du Nord ouest : 227 sites

Polluant Nombres
A caractériser 0
Hydrocarbures 30
Métaux –Métaux lourds 14
Polluants Organiques Persistants dont PCB 8
Autres substances dangereuses 1

 

Yukon : 27 sites

Polluant Nombres
A caractériser 0
Hydrocarbures 10
Métaux –Métaux lourds 4
Polluants Organiques Persistants dont PCB 6
Autres substances dangereuses 0

 

Etude de cas

Roberts and Ida Silver Mine

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Ces mines ont été exploitées pendant plus de 30 ans. Les stériles et les déchets sont abandonnés en l’état. Le sol est contaminé par des hydrocarbures et des métaux lourds. L’un des sites est situé à 5 km de Roberts Lake où des niveaux élevés de sélénium et de zinc sont relevés. Les poissons de fond sont particulièrement exposés. La dépollution est envisagée. Quand elle sera accomplie, un suivi de 25 ans devrait être appliqué.

 

Fox-5 DEW site

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Cette station radar de la DEW Line (voir glossaire Alaska) est maintenant désaffectée. Des sources radioactives restent en place, ainsi que des bâtiments en cours d’effondrement. Les sols sont contaminés au PCB. L’île de Broughton est connue pour la richesse de sa biodiversité. L’Océan Arctique et en particulier les mammifères marins sont susceptibles d’être contaminés par les pollutions et les résidus de la base. Là aussi, la décontamination est envisagée et elle devrait être suivie d’un contrôle pendant 25 ans. Les modalités de la décontamination ne sont pas connues.

 

La station météorologique de Mould Bay.

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Construite en 1940, elle a été abandonnée en 1997. Depuis, rien n’a été fait pour nettoyer et dépolluer le site. Des vieux fûts, camions et chasse-neiges sont abandonnés ainsi que plusieurs citernes d’hydrocarbures. Cet ensemble en décrépitude est maintenant considéré comme un incubateur à moisissures et micro-organismes toxiques. Il est surnommé la « ville fantôme toxique ». L’ensemble du site est divisé en 14 sites pollués. Le coût de la décontamination est évalué à 10 millions de dollars. Mould Bay est sur un emplacement stratégique sur le passage du Nord-Ouest et certains spécialistes envisagent l’hypothèse que le site pourrait être transformé en centre d’observation et de recherche de haut niveau.

Remarques

La doctrine canadienne sur les sites pollués est pionnière dans le monde. Dès 1916, le traité bilatéral, Migratory Birds Act interdit sur le territoire canadien les déposantes d’hydrocarbures ou de substances dangereuses pour les oiseaux migrateurs. Le programme national d’assainissement des lieux contaminés (PNALC) a été lancé en 1989 par le CCME. Ce programme est en constante évolution, il est financé par des fonds fédéraux, provinciaux et territoriaux.
Outre les sites liés à des activités militaires, la plupart des sites pollués au Canada à l’intérieur du cercle polaire arctique relève du secteur minier qui sous-produit des stériles et des eaux acides chargées en polluants métalliques. Il a cependant été difficile compte tenu des informations disponibles de faire la part exacte des sites miniers pollués dans les territoires du Nord Ouest et le Nunavut.

662

L’inventaire complet des 662 sites pollués à l’intérieur du cercle polaire arctique au Canada et leurs caractéristiques connues sont disponibles dans le tableau en lien (pdf 104 pages, 190 ko).

Robin des Bois a utilisé l’inventaire des sites contaminés fédéraux (IFSC) l’inventaire. L’information sur le site fédéral est régulièrement mise à jour.
Inventaire des sites contaminés fédéraux
http://www.tbs-sct.gc.ca/fcsi-rscf/home-accueil.aspx?Language=EN&sid=wu1126851300#Site
D’autres sites internet ont été consultés pour compléter l’information sur certains sites. Ils ont été intégrés dans les sources.

Glossaire (voir aussi glossaire Alaska)

BTEX : benzene, toluene, ethylbenzene, and xylene
CCME: Canadian Council of Ministers to the Environment/Conseil Canadien des Ministres de l’Environnement
PAH : Polycyclic Aromatic Hydrocarbons
HAP: Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques. Composants persistants des hydrocarbures dont certains sont cancérogènes
PCB: PolyChloro Biphényl. Commercialisé aux Etats-Unis sous la marque Therminol, en France sous la marque Pyralène, Polluant Organique Persistant. Ils étaient utilisés en Arctique comme lubrifiant, additif dans les fluides de forage et dans les équipements électriques. Probablement cancérigènes. Ils dégagent des dioxynes pendant les incendies.
PCDD/Fs: PolyChlorinated Dibenzo-p-Dioxin/dibenzofuran
Dioxines et furannes. Micro polluants organiques persistants, principalement émis au cours des incendies de déchets chlorés et en particulier de matériaux contaminés aux PCB.

Sources

Roberts and Ida Bay Silver Mine Remediation Project. Indian and Northern Affairs Canada.
Caius Priscu, Jim Warren, Allyson Desgroseilliers, Dele Marakinyo. Preparation of a Remediation Plan for Two Abandoned Silver Mine Sites in Nunavut, Canada. 19 October 2007. Sudbury, Canada. http://www.sudbury2007.ca/2007Presentations/Presentations/Session%204%20-%20C/3%20Priscu.pdf
Broughton Island, Nunuvat. http://www.lswilson.ca/fox5.htm
Vijay Lanji, Ron Besel, Stewart Dafoe, Scott Pasin, Chris Veenstra. Fox 5 Dew Line Site, Nunuvat. Hazco.
Sager, Murray. The DEW Line Experience: Making our Mark in the Arctic. Esprit de Corps. April 2009. http://findarticles.com/p/articles/mi_6972/is_3_16/ai_n31586161/
Qikiqtarjuaq, Nunavit. http://www.qikiqtarjuaq.com/qikiqtarjuaq-nunavut.htm
Federal Contaminated Sites Inventory. Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada. http://www.tbs-sct.gc.ca/fcsi-rscf/home-accueil.aspx?Language=EN&sid=wu1126851300#Site
Margaret Munro. Arctic Research Station A ‘Toxic Ghost Town’ Canwest News Service. http://easweb.eas.ualberta.ca/download/file/papers/paper_75.pdf.
Environment Canada: Mould Bay Clean-Up Part of Canada’s Economic Action Plan. Cloud Computing Journal. 22 May 2009. http://au.sys-con.com/node/974446
Deserted Arctic Weather Station is a Mess. Arctic Herald. 24 May 2009.
http://arcticherald.wordpress.com/

468 sites pollués en Arctique : Groenland

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Comment est défini un site pollué au Groenland ?

L’inventaire des sites pollués n’est pas exhaustif, notamment dans le domaine des contaminations radioactives autour de la base de Thulé. A ce jour, l’objectif de l’inventaire des sites pollués au Groenland est de lister toutes les activités humaines susceptibles d’avoir pollué l’eau et les sols.
Collectivités et sites pollués

Nombre de sites par collectivité

Aasiaat – 9
Ammassalik – 17
Illoqqortormiut – 22
Ilulissat – 60
Kangaatsiaq – 10
Maniitsoq – 19
Nationalparken – 184
Qaanaaq – 40
Qasigiannquit – 8
Qeqertarsuaq – 11
Sisimiut – 29
Upernavik – 28
Uummannaq – 31

Type de polluant

Dans le cadre de cet inventaire, les polluants sont regroupés en 5 catégories :
– A caractériser
– Hydrocarbures
– Métaux – métaux lourds
– Polluants Organiques Persistants (POP, dont PCB)
– Autres substances dangereuses

Type de polluant Nombre
A caractériser 297
Hydrocarbures 73
Métaux – métaux lourds 133
POP dont PCB 0
Autres substances dangereuses 22

Activités polluantes

Les plus gros fournisseurs de site pollués au Groenland sont les stations scientifiques et les laboratoires (145 sur 468 sites). Ils sont souvent gérés par les universités danoises ou américaines.
Il y a 48 décharges et autres rejets de déchets
Il y a 37 sites pollués par les activités pétrolières. Elles relèvent de l’exploration, de l’exploitation, du transport et de la distribution dont les stations services et les accidents.
Il y a 36 sites relevant d’activités militaires. La plupart d’entre eux sont des sites Sirius et les autres dépendent des autorités militaires américaines ou danoises.
Il y a 22 sites pollués par des accidents d’avions civils ou militaires.
Il y a 19 sites de prospection ou d’exploitation minière.
Quelques autres activités polluantes concernent les centrales électriques et l’aviation civile avec son cortège de pollution habituel comme les fuites d’hydrocarbures, l’aire d’exercices anti incendie et l’amiante dans les bâtiments.

Etudes de cas

Citronen Fjord

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Les gisements de zinc et de plomb ont été découverts dans les années 90. C’est alors que les premiers travaux de prospection ont eu lieu sur une longueur de 34 km avec 143 forages à l’intérieur du Parc National du Nord-Est. Ces opérations ont déjà pollué les sols, en conséquence le projet est déjà dans la liste des sites pollués.

 

Campements

Les campements inclus dans l’inventaire appartiennent pour la plupart à Sirius, c’est-à-dire le département de l’armée danoise dédié à la surveillance et à la sécurité du Parc National du Nord-Est. Les patrouilles circulaient principalement avec des traîneaux. Le plus gros campement est situé à Daneborg, avec 12 permanents. Les campements sont des sites potentiellement pollués parce qu’ils utilisent des transformateurs aux PCB, des liquides antigel, des groupes électrogènes, des batteries et autres équipements techniques. Dans l’inventaire, de nombreuses décharges sont associées aux campements. De plus certains d’entre eux sont implantés sur d’anciens sites miniers dont les niveaux de pollution ne sont pas connus.

 

Kee Bird

Le Kee Bird était un bombardier B-29 contraint d’atterrir à 400 km au nord de Thulé en février 1947. Il a ensuite été décidé de récupérer l’avion. Après un mois de réparations dans des conditions arctiques difficiles, il a été jugé possible de faire redécoller le B-29, mais à ce moment précis l’avion a pris feu et a partiellement coulé sur le lac gelé qui avait été choisi comme piste de décollage. L’été suivant, quand le lac s’est dégelé, l’avion a coulé au fond avec le fuel, les liquides techniques toxiques et toutes les matières dangereuses embarquées.

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DEW

La DEW Line a été construite pendant la guerre froide comme moyen de détection d’une attaque par le pôle. Les sites restants sont aujourd’hui à l’abandon. Ils renferment souvent des déchets, des transformateurs aux PCB et des infrastructures délaissées. Il y a quatre stations de la DEW Line au Groenland ainsi qu’une station d’alerte. (Voir aussi Alaska et Canada).

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Remarques

Le Groenland est le seul état dont le territoire est situé presque intégralement à l’intérieur du cercle polaire arctique. Il couvre 2.186. 000 de km² pour une population de 57.000 habitants.

L’étendue et la caractérisation des pollutions générées par les anciennes bases militaires américaines restent à découvrir. Les déchets historiques et génériques des bases militaires mais aussi scientifiques et météorologiques dans les milieux polaires comprennent les emballages de produits alimentaires et d’hygiène et leurs résidus. Ils ont été regroupés dans des décharges sauvages ou brûlés dans des incinérateurs sommaires qui ont pollué lourdement les sols dans un périmètre immédiat avec des acides, des dioxines et des métaux lourds. Les déchets sanitaires subissent le même sort. Les urines et excréments sont déversés dans des trous ou épandus voire stockés dans des fûts ou bacs, regroupés et abandonnés. Les munitions périmées ou résidus de munitions subissent le même sort, de même que les déchets mécaniques ou techniques comme les huiles de vidange, les batteries, les accumulateurs, les équipements électriques contaminés aux PCB. Les citernes aériennes ou enterrées pour le stockage des carburants et les canalisations n’ont pas été purgées L’effet direct de cette déplorable gestion des déchets est de contaminer la faune sauvage – oiseaux, mammifères et poissons – par le biais de micro-organismes et de micro polluants introduits et invasifs. Cet impact négatif est beaucoup plus lourd en Arctique qu’en Antarctique où le stockage et l’utilisation des engins de guerre sont interdits et l’environnement protégé par un ensemble de mesures agréées et contraignantes pour la protection de la faune et de la flore annexé au Traité de l’antarctique. Ces boucliers font défaut en Arctique.

468

L’inventaire complet des 468 sites pollués à l’intérieur du cercle polaire arctique au Groenland et leurs caractéristiques connues sont disponibles dans le tableau en lien (pdf, 37p., 80,6 ko).

Les informations utilisées ont été obtenues dans NunaGIS, un atlas numérique élaboré par ASIAQ. Pour plus d’information prière de consulter le lien ci-dessous.
http://www.asiaq.gl/index.asp?lang=eng&num=135
L’information est parfois difficile à obtenir en raison du remaniement des collectivités au Groenland. Certains représentants de l’administration ont informé Robin des Bois de l’existence de sites pollués qui ne sont pas encore officiellement enregistrés dans la base de données.

Glossaire

ASIAQ: Entreprise à fonds publics qui exerce des activités dans le domaine de l’environnement physique (cartographie, géographie, hydrologie, climatologie, surveillance et recherche géotechniques).
CASP: Fondation à but non lucratif qui conduit des recherches de terrain, littéraires et analytiques sur les bassins hydrocarbures potentiels. Son budget provient dans son intégralité des industries du gaz et du pétrole.
DMI (Danish Meteorological Institute): Institut météorologique danois. DMI fournit des informations météorologiques depuis 135 ans ; ses alertes et prévisions vont au-delà des frontières du Danemark, incluant les océans et le Groenland.
DMU (Danmarks Miljøundersøgelser): Institut Danois de Recherche Environnementale.
DPC: Danish Polar Center
GEUS (Nationale Geologiske Undersøgelser for Danmark og Grønland): Bureau de Recherches Géologiques du Danemark et du Groenland
GGU (Grønlands Geologiske Undersøgelser) : Bureau de Recherches Géologiques du Groenland
KMS: Kort & Matrikel Styrelsen : Service National du Cadastre.
NANOK: Organisation à but non lucratif qui a succédé en 1982 à Nanok ltd, société de chasse du Nord-Est du Groenland fondée en 1929. Aujourd’hui le but de Nanok est de répandre les connaissances sur l’histoire, la culture du Nord-Est du Groenland et de sauvegarder les bâtiments et monuments culturels dans la région.
NSF: National Science Foundation
RDAF: Armée de l’air du Danemark
TELE: Postes et Télécommunication du Groenland
USAF(US Air Force): Armée de l’air des Etats-Unis
USCG (US Coast Guard): Gardes-Côtes des Etats-Unis

Sources

Palle Norrit. The Sirius Sledge Patrol. Eastgreenland.
http://www.eastgreenland.com/database.asp?lang=eng&num=415
The DEW Line Sites in Canada, Alaska, and Greenland. Air Defense Radar Museum.
Zinc in North Greenland. National Environmental Research Institute. 30 September 2009.
http://www.dmu.dk/International/Arctic/Mines/Citronen.htm
The Dog Sledge Patrol Sirius. Lille Nedergaard.
http://www.lillenedergaard.dk/?The_Dog_Sledge_Patrol_Sirius_-_eng#The_Dog_Sledge_Patrol_Sirius_-_eng
Malcolm W. Browne. Ice Cap Shows Ancient Mines Polluted the Globe. New York Times. 9 December 1997.
http://www.nytimes.com/1997/12/09/science/ice-cap-shows-ancient-mines-polluted-the-globe.html
Karl Zinglersen. NunaGIS and Geodata. Asiaq – Greenland Survey. http://en.nunagis.gl/
Alcoa Divides and Rules Greenland. Saving Iceland. 11 January 2008.
http://savingiceland.puscii.nl/?p=1123&language=en
Alcoa. Totally Explained. http://alcoa.totallyexplained.com/
Environment. Greenland Development.
http://www.aluminium.gl/content/us/about_the_project/environment
Special Deals for Alcoa Aluminum Texas’ Largest Grandfathered Polluter. Toxic Texas.
http://www.txpeer.org/toxictour/alcoa.html
Katharine Fink. Alcoa May Create Aluminum Industry in Greenland. DUQ. 13 May 2008.
http://wduqnews.blogspot.com/2008/05/alcoa-may-create-aluminum-industry-in.html
Uffe Storm Boe. Activity and Identifying Waste in the Open Country. October 2003. Nuuk.
Connie Hedegaard. High Quality Meteorology Pays off. Danish Minister of Climate and Energy. December 2008. http://www.dmi.dk/dmi/en/index/om_dmi/dansk_brochure.htm
About ASIAQ. Asiaq. http://www.asiaq.gl/index.asp?lang=eng&num=135
Welcome to CASP. CASP. http://www.casp.cam.ac.uk/
NANOK. XSirius. http://www.xsirius.dk/en/node/10
Wayland Mayo. B-29 Frozen for 50 Years. Contributed Short Stories.
http://www.rb-29.net/HTML/03RelatedStories/03.03shortstories/03.03.09contss.htm.
The Last Flight of the B-29 Kee Bird. MechDir.
http://www.mechdir.com/webs/catalog/8320/index.html.
The B-29 Kee Bird, Abandoned plane, near Thule, Greenland. Artificialowl.
http://www.artificialowl.net/2008/07/crach-of-b29-kee-bird-near-thule.html.

 

Les sites pollués en Arctique : Norvège

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Comment est défini un site pollué en Norvège ?

Sol pollué: un sol dont les concentrations en substances dangereuses pour la santé ou l’environnement dépassent les valeurs de référence ou ont été détectées après une évaluation des risques. Si ces concentrations ne dépassent pas le niveau du bruit de fond régional, le site ne doit pas être considéré comme pollué.

Niveaux de pollution:

Niveau 3 = pollution avérée et nécessité de mesures physiques.
Niveau 2 = pas ou peu d’impact sur l’usage actuel du site.
Niveau 1 = pas ou peu d’impact, pas d’action nécessaire
Niveau X = soupçon de pollution

Nombre de sites pour chaque niveau :

Niveau 3: 67
Niveau 2: 347
Niveau 1: 51
Niveau X: 57
Pas de niveau attribué 2

Collectivités et sites pollués

Nombre de sites pollués à l’intérieur du cercle polaire arctique par comté et collectivité.

Finnmark : 163 sites pollués
Alta – 10
Båtsfjord – 2
Berlevåg – 7
Deatnu Tana – 8
Gamvik – 5
Guovdageaidnu Kautokeino – 9
Hammerfest – 32
Hasvik – 2
Karasjohka Karasjok – 5
Kvalsund – 7
Lebesby – 6
Loppa 1
Måsøy – 2
Nordkapp – 3
Porsanger Porsángu Porsanki – 14
Sør-Varanger – 33
Unjargga Nesseby – 1
Vadsø – 8
Vardø – 8

Troms : 114 sites pollués
Balsfjord – 5
Bardu – 11
Berg – 2
Dyrøy – 1
Gáivuotna Kåfjord -1
Gratangen – 2
Harstad – 15
Ibestad – 2
Lenvik – 13
Lyngen – 1
Målselv – 11
Nordreisa – 4
Salangen – 9
Skånland – 4
Skjervøy – 2
Sørreisa – 3
Storfjord – 4
Tranøy – 2
Tromsø – 22

Nordland : 130 sites pollués
Andøy – 7
Ballangen – 2
Beiarn – 1
Bø (n.) – 1
Bodø – 11
Evenes – 7
Fauske – 6
Flakstad – 1
Gildeskål – 3
Hadsel – 6
Hamarøy – 3
Lødingen – 3
Meløy – 7
Moskenes – 2
Narvik – 9
Øksnes – 4
Rødøy – 4
Røst – 1
Saltdal – 4
Sørfold – 10
Sortland – 6
Steigen – 1
Træna – 3
Tysfjord – 8
Værøy – 1
Vågan – 17
Vestvågøy – 2

Svalbard – 117 sites pollués
Spitsbergen – 113
Bjørnøya – 1
Hopen – 3

Type de polluant

Dans le cadre de cet inventaire, les polluants sont regroupés en 5 catégories :

-A caractériser
-Hydrocarbures
-Métaux – métaux lourds
-Polluants Organiques Persistants (POP)
-Autres substances dangereuses

Polluant Nombre
A caractériser 159
Hydrocarbures 218
Métaux –Métaux lourds 363
Polluants Organiques Persistants dont PCB 129
Autres substances dangereuses 152

Activités polluantes

Les décharges et dépôts constituent le plus gros pollueur par activité. Ce sont des décharges générales ou spéciales, comme celles situées près des mines et autres industries, qui peuvent contenir plusieurs types de polluants. Les décharges et dépôts représentent 305 sites sur un total de 524.

La construction de navires rassemble aussi un grand nombre de sites pollués. Elle met en oeuvre des peintures et autres matériaux qui peuvent nuire à l’environnement. 41 sites pollués sont des chantiers de construction navale.

Parmi les autres activités sources de pollution, le secteur du transport, les aviations civile et militaire, les activités minières, l’industrie pétrolière et les centrales électriques sont notables.

Etudes de cas

Mine de fer de Sør-Varanger

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La mine de fer de Sør-Varanger a été ouverte en 1906. Depuis, elle dégrade les fjords voisins et met en danger les habitats naturels. Fermée il y a dix ans, elle devrait réouvrir en 2010 ; la compagnie a demandé une hausse de ses autorisations de rejets dans le fjord au motif que la fabrication d’acier de qualité imposée par le marché mondial génère davantage de déchets. Cette réouverture amplifiera les effets négatifs sur l’écosystème arctique.

 

Svalbard

26_Svalbard_sites-pollues-arctiques_robin-des-bois 27_polar-bear-svalbard-norway_sites-pollues-arctiques_robin-des-bois

La pollution par les PCB est connue depuis longtemps au Svalbard. Certains PCB sont apportés par les courants atmosphériques ou marins mais la plupart proviennent de décharges locales des activités minières ou d’équipements électriques notamment dans les stations scientifiques internationales. Les PCB ne sont pas solubles dans l’eau mais ils sont solubles dans les lipides ; ils sont persistants dans l’environnement. Les PCB sont dangereux pour l’écosystème car ils se concentrent et s’accumulent dans les organismes de la chaîne alimentaire ; les maillons supérieurs de la chaîne, comme l’homme, sont ainsi plus exposés. Les PCB sont toxiques, même à faible teneur, affaiblissent le système immunitaire et sont probablement cancérogènes. Chez l’Homme, ils sont aussi connus pour générer des troubles de la croissance. L’imprégnation en PCB a été mesurée chez plusieurs espèces animales dans la région en particulier, les phoques, les baleines, les ours polaires et les oiseaux marins.

Remarques

En mai 2009, la Convention de Stockholm sur les Polluants Organiques Persistants (POP) a inclu neuf nouvelles substances. La convention liste les produits chimiques industriels et les pesticides les plus dangereux qui sont mortels, cancérogènes, reprotoxiques et ont un impact sur la croissance. Les nouveaux produits chimiques concernés dont l’acide perfluorooctane sulfonique, ses sels et le fluorure de perfluorooctane sulfonique dit aussi “Light Water AFFF” sont inclus dans l’annexe B de la convention. Le “light Water AFF” est un toxique utilisé dans les extincteurs incendie à mousse. Le problème touche toute la Norvège mais en particulier les emprises des aéroports militaires et les plates-formes pétrolières. En octobre 2005, deux plates-formes pétrolières ont été prises à rejeter directement le toxique dans la Mer du Nord. Les effets toxiques du « Light Water AFFF » sont connus depuis 2000 mais il est toujours utilisé dans le monde entier dans les grands établissements industriels, les raffineries de pétrole et les aéroports. Tous les produits d’extinction et les aires d’exercices anti incendie génèrent des sites potentiellement pollués notamment à côté des aéroports.

Les sites préhistoriques de l’Age de Pierre ne font pas partie des l’inventaire norvégien des sites pollués mais méritent quelques mots. La région d’Alta est riche en gravures rupestres. Certaines ont plus de 6.000 ans. Elles ont été redécouvertes dans les années 70. Depuis, les polluants, en particulier atmosphériques, menacent de les détruire. Récemment une nouvelle menace a été mise en évidence. Les sels de déneigement utilisés sur la route voisine s’écoulent jusqu’aux rochers qu’ils endommagent. Ils s’écoulent aussi sur les prairies voisines et mettent en danger la végétation. Les gravures rupestres sont un site du Patrimoine Mondial de l’Humanité ; elles représentent des scènes de chasse, de pêche et l’usage d’instrumentaux musicaux et peuvent aussi avoir une signification religieuse. Les scientifiques étudient la meilleure façon de les protéger des polluants, et en particulier ceux issus des sels de déneigement.

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524

L’inventaire complet des 524 sites pollués à l’intérieur du cercle polaire arctique en Norvège et leurs caractéristiques connues sont disponibles dans le tableau en lien (pdf, 77 p. 163 ko).

Les informations ont été obtenues auprès des autorités norvégiennes sur le site “Etat de l’environnement en Norvège” :
http://www.environment.no/Maps-and-data/Interactive-map/?expandedgroups=6&visiblelayers=14
Les informations plus spécifiques sur la contamination de chaque site proviennent de l’Autorité de Contrôle de la Pollution de Norvège (SFT). Pour plus de details, prière de consulter le site http://www.sft.no/grunn/

Glossaire

BTEX: Benzène, toluène, éthylbenzène et xylène. Polluant chimiques organiques très volatiles et cancérogènes contenus dans les fuels.
DDD: Dichlorodiphényldichloroéthane
DDT: dichlorodiphényltrichloroéthane
HAP : Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques. Groupe de composés organiques formés d’un ou plusieurs noyaux aromatiques. Les HAP sont émis dans l’environnement par les processus de combustion (feux de forêts, gaz d’échappement automobiles et centrale thermique brûlant des combustibles fossiles). Certains d’entre eux sont cancérigènes.
TBT: Tributylétain particulièrement utilisé dans les chantiers navals.
THC: Hydrocarbures totaux.

Sources

Trine Hamran and Kjersti Sjursen Lien. Krever mer kunnskap. NRK. 9 April 2009.
http://www.nrk.no/nyheter/distrikt/troms_og_finnmark/1.6760279
Increases Pollutions to Border Fjord. Barents Observer. 9 March 2009.
http://www.barentsobserver.com/increases-pollutions-to-border-fjord.4564865-16175.html
Sydvaranger Mine. http://www.showcaves.com/english/no/mines/Sydvaranger.html
Norway : Exposed Oil Companies to Stop Using Toxic Pollutant. Friends of the Earth Norway.
24 October 2005. http://naturvern.imaker.no/cgi-bin/naturvern/imaker?id=71734
G. Aberg, H. Stray, and E. Dahlin. Impact of Pollution at a Stone Age Rock Site in Oslo, Norway, Studied using Lead and Strontium Isotopes. Science Direct. 11 May 1998.
http://www.sciencedirect.com/science?_ob=ArticleURL&_udi=B6WH8-45WGH5G-8&_user=10&_rdoc=1&_fmt=&_orig=search&_sort=d&_docanchor=&view=c&_searchStrId=1100295930&_rerunOrigin=google&_acct=C000050221&_version=1&_urlVersion=0&_userid=10&md5=a31f1dd0276746d611fbda9e1b34d8ec
Pollution Threatens Prehistoric Carvings. BBC. 1 September 2000.
http://news.bbc.co.uk/2/hi/science/nature/904501.stm
The Greener Way to Deice Your Streets. The Restoration Resource.
http://therestorationresource.com/How_To_The_Greener_Way_To_Deice_Your_Streets.html
High Metal Prices Will Re-Open Mine. SIKU News. 11 December 2007.
http://www.sikunews.com/art.html?catid=7&artid=4232
Forskrift om endring i forskrift om begrensning av forurensning. Lovdata. 1 July 2009.
http://www.lovdata.no/ltavd1/filer/sf-20090622-0827.html
Governments Unite to Step-up Reduction on Global DDT reliance and add nine new chemicals under international Treaty. 9 May 2009. Geneva.
Norun Bell. Grunnforurensning. SFT. The Norwegian Pollution Control Authority. http://www.sft.no/grunn/
State of the Environment Norway.
http://www.environment.no/Maps-and-data/Interactive-map/?expandedgroups=6&visiblelayers=14
Halvard R. Pederson. Svalbard Free of Local PCB Sources. Ministry of the Environment. 15 November 2008.
PCBs in Svalbard. Department of Environmental Affairs April 2008. Svalbard.
Cultural Heritage Management. Directorate for Cultural Heritage. Oslo, Norway.
http://www.riksantikvaren.no/english/
Svalbard Midway of Europe and North Pole. Best place to visit around the world. 22 March 2009.
http://place2travel.blogspot.com/2009/03/svalbard-midway-of-europe-and-north.html
Scientific Facts on PCBs. Greenfacts.
http://www.greenfacts.org/en/pcbs/l-2/2-biomagnification.htm.
PCBs. Eco-USA. http://www.eco-usa.net/toxics/chemicals/pcbs.shtml.
PCBs. Environment Agency.
http://www.environment-agency.gov.uk/business/topics/pollution/217.aspx.

 

418 sites pollués en Arctique : Suède

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Comment est défini un site pollué en Suède ?

Le terme de “site pollué” fait référence aux sols, eaux souterraines ou sédiments qui contiennent des concentrations de polluants significativement plus élevées que les niveaux du bruit de fond régional.

Les critères d’évaluation présentés ici constituent une aide à la classification des risques pour la santé et l’environnement dus aux sites pollués par la méthode MIFO.

Des critères d’évaluation ont été établis pour :

la dangerosité des polluants
les niveaux de pollutions
le potentiel de migration
les zones naturelles sensibles dont Natura 2000

Plus le chiffre est bas sur l’échelle, plus grand est le risque environnemental, “1” est donc le niveau le plus élevé, et “4” le plus bas.

Répartition des 418 sites pollués en Arctique selon les différents niveaux MIFO :

Niveau 1: 3
Niveau 2: 46
Niveau 3: 105
Niveau 4: 38
Sans niveau attribué : 149
Sites désaffecté : 32
En activité 39
Pas encore évalué : 6

Collectivités et sites pollués

Nombre de sites pollués par collectivité :

Arjeplog – 2
Gällivare – 193
Jokkmokk – 145
Kiruna – 39
Pajala – 39

 

Type de polluant

Dans le cadre de cet inventaire, les polluants sont regroupés en 5 catégories :

– A caractériser
– Hydrocarbures
– Métaux – métaux lourds
– Polluants Organiques Persistants (POP, dont PCB)
– Autres substances dangereuses

Type de polluant Nombre
A caractériser 109
Hydrocarbures 153
Métaux – métaux lourds 137
POP dont PCB 25
Autres substances dangereuses 78

 

Activités polluantes

Le plus gros pollueur est l’industrie pétrolière qui totalise 75 sites sur 418. Elle inclut l’exploration, l’exploitation, le transport et la distribution. Les stations services et les accidents d’oléoducs sont intégrés à ce secteur.

L’industrie minière arrive juste derrière avec 69 sites. Les mines génèrent les pollutions environnantes des sols et des eaux par les métaux lourds. Elles sont aussi responsables de pollution par envols de poussières et de l’érosion des sols.

Le secteur des transports est un autre gros pollueur avec 53 sites. Il inclut les casses automobiles, les garages et ateliers de réparation responsables de pollution par hydrocarbures et autres fluides toxiques.

Les décharges et autres dépôts recensés sont au nombre de 52. Il peut s’agir de sites de déchets industriels ou ménagers ou encore mélangés susceptibles de contenir plusieurs type de polluants.

Parmi les autres activités responsables de pollutions diverses, l’aviation civile et les stands de tirs civils et militaires sont notables.

 

Etudes de cas

Kiruna

30_Kiruna_sites-pollues-arctiques_robin-des-bois 31_kiruna3_sites-pollues-arctiques_robin-des-bois

Kiruna est une petite ville minière du nord de la Suède. Sa population est d’environ 24,000 habitants. A l’heure actuelle c’est la plus grande mine de fer du monde. Elle plonge à près d’un kilomètre en dessous de la surface du sol. Construite à l’origine pour être la “société idéale”, aujourd’hui Kiruna est « consumée » par son exploitant. La mine, propriété de LKAB, a crée la ville; aujourd’hui elle la détruit et la ville s’enfonce. Le centre ville s’effondre sur lui-même obligeant à le relocaliser. L’Hôtel de ville sera scindé en six parties et déménagé. Les maisons du secteur seront chargées sur de grandes remorques et déplacées. En plus de l’effondrement des terrains, les sols qui entourent la mine sont pollués par des traces de zinc, de cuivre, de nickel et par l’arsenic, le mercure, le plomb, et le cadmium qui sont toxiques pour l’homme.


Ala Lombolo

32_Ala-Lombolo_sites-pollues-arctiques_robin-des-bois 33_Ala_sites-pollues-arctiques_robin-des-bois

Ala Lombolo est un lac situé dans le nord de la Suède. Il est empoisonné par 200 kg de mercure issus des industries riveraines, en particulier un laboratoire et une clinique dentaires. En outre, au cours des années 50, l’armée a immergé des munitions dans le lac. Le lac est aujourd’hui le plus pollué du comté de Norbotten. Les sédiments contiennent du mercure qui même à faible dose empoisonne les écosystèmes, en particulier les écosystèmes aquatiques fermés. Il est aussi toxique pour l’homme. D’éventuels projets de restauration sont à l’étude mais l’étendue de la pollution rend toute décontamination difficile.

 

Mine d’Aitik

34_Aitik_sites-pollues-arctiques_robin-des-bois 35_Aitik_sites-pollues-arctiques_robin-des-bois

La mine d’Aitik est la plus grande mine de cuivre d’Europe en activité. Les eaux environnantes contiennent des métaux dissous et ont un pH plus acide que la normale. L’activité minière est dangereuse pour les eaux douces car les contaminants s’infiltrent dans les eaux souterraines. Ainsi, elle ne menace pas seulement l’écosystème du site même mais aussi toutes les eaux souterraines et les habitants en aval. De plus, les intempéries ont étendu la contamination au-delà de l’exploitation.

 

418

L’inventaire complet des 418 sites pollués à l’intérieur du cercle polaire arctique en Suède et leurs caractéristiques connues sont disponibles dans le tableau en lien (pdf, 74 p. 160 ko).

Les informations utilisées ont été fournies par la Division de Protection de l’Environnement du Norbotten. Elles ont été extraites de documents établis pour chaque collectivité et de documents spécialisés par branche industrielle. Pour avoir accès à ces documents, cliquez sur le lien ci-dessous : Länsstyrelsen i Norrbottens län. Miljöskyddsenhete n:
http://www.bd.lst.se/miljoskydd/default.aspx?propID=10012342

Les autorités suédoises ont informé Robin des Bois que l’inventaire des sites pollués en Suède serait finalisé en 2012. Il y a peu d’informations sur le nord de la collectivité de Kiruna car il est prévu d’accorder une attention particulière à ces sites à partir de 2010-2011. Une thèse intitulée « Inventaire des anciens déchets miniers dans le Norbotten », écrite en 1993, a également servie de base documentaire. Tous les documents utilisés sont cités dans la section sources.
Glossaire

BKL (Bransch KLass): est une abréviation pour “étude de branche industrielle”. Au début des années 1990, l’Agence Suédoise de Protection de l’Environnement a lancé une étude par branche industrielle afin d’estimer les options spécifiques de dépollution.
CCA: Arséniate de cuivre chromaté.
LKAB: Luossavaara-Kiirunavaara Aktiebolag). Compagnie minière suédoise, propriété à 100% de l’Etat suédois depuis les années 50.
MIFO (Metodik för Inventering och Riskklassning ar Förorenada Områden) : est un outil destiné à inventorier les sites pollués et à leur attribuer des classes de risques. Les risques pour la santé et l’environnement sur un site pollué sont déterminés par la dangerosité des polluants (qui est fonction de leurs propriétés physiques et chimiques), les niveaux de pollution (concentration des polluants), le potentiel de migration (qui est fonction de la nature du sol et des mouvements des eaux souterraines), la sensibilité du site (risque d’exposition pour l’homme) et sa valeur écologique (zones naturelles protégées dans le voisinage). Chacun de ces facteurs est classé sur une échelle de 1 à 4.
MIFO phase 1 est une étude préliminaire qui permet d’aboutir à une hiérarchisation des risques. Les sites les plus pollués sont sélectionnés pour MIFO phase 2 qui est une enquête préliminaire sur site. Les données collectées aboutiront à une nouvelle classification des risques (MIFO2).
Sources

Sweden to Save ‘Sinking’ Town. BBC News. 29 September 2004.
http://news.bbc.co.uk/go/pr/fr/-/2/hi/europe/3694204.stm
Steven A. Banwart. Assessing Mine Water Pollution: from Laboratory to Field Scale. Groundwater Quality: Remediation and Protection (Proceedings of the GQ’98 Conference held at Tubingen, Germany, September 1998). IAHS Publ. no. 250, 1998. http://iahs.info/redbooks/a250/iahs_250_0307.pdf
Stig Johansson. Projekt Ala Lombolo. Kiruna Kommun. 6 February 2006.
http://www.kommun.kiruna.se/Miljo-och-natur/Projekt-Ala-Lombolo/
Lars D. Hylander, Anders Lindvall, Lars Gahnberg. Dental Clinic’s Employment of Analgram Separators, Best Management Practices. Uppsala University. 25 May 2007.
http://www.zeromercury.org/EU_developments/Hylander_Amalgam%20Sep._B%20ruxelles%2025May-07.pdf
Kiruna: The Town that Moved. StrangeHarvest. 22 January 2007.
http://www.strangeharvest.com/mt/archive/the_harvest/kiruna_the_town.php
Stig Johansson. Områdesbeskivning. Kiruna Kommun. 6 February 2009.
http://www.kommun.kiruna.se/Miljo-och-natur/Projekt-Ala-Lombolo/Omradesbeskivning/
Aitik Mine Overview. Panoramio. http://www.panoramio.com/photo/4796580
Environmental Quality Criteria for Contaminated Sites. Swedish Environmental Protection Agency. 28 August 2007. http://www.swedishepa.se/en/In-English/Menu/State-of-the-environment/Environmental-quality-criteria/Environmental-quality-criteria-for-contaminated-sites/
Hubert Elming. Inventering av förorenade områden i Bodens kommun (Inventory of contaminated areas in the municipality of Boden). April 2009. http://www.bd.lst.se/publishedObjects/10000872/Rapport-4-2009.pdf
Ida Wanhatalo. Inventering av förorenade områden i Pajala kommun (Inventory of contaminated sites in Pajala Municipality). August 2008. http://www.bd.lst.se/publishedObjects/10000872/Rapport_8_2008.pdf
Hubery Elming. Inventering Av Förorenade Områden I Jokkmokks Kommun (Inventory Of Contaminated Sites In Jokkmokk Municipality). December 2006.
http://www.bd.lst.se/publishedObjects/10000872/24_2006.pdf
Laila Hedlund and Karin Forsgren. Inventering Av Förorenade Områden I Gällivare Kommun (Inventory Of Contaminated Areas Of Gällivare Kommun). December 2004.
http://www.bd.lst.se/publishedObjects/10000872/7_2004.pdf
Anna Magnusson. Inventering av förorenade områden i överkalix kommun (inventory of contaminated sites in överkalix municipality). September 2003.
http://www.bd.lst.se/publishedObjects/10000872/Rapport_06-2003.pdf
Hubert Elming. Inventering av förorenade områden i Norrbottens län (Inventory of contaminated sites in Norrbotten). March 2003. http://www.bd.lst.se/publishedObjects/10000872/Rapport_03-2003.pdf
Helena Skolglund. Inventering av förorenade områden i Norrbottens län enligt MIFO-modellen 2002 (Inventory of contaminated sites in Norrbotten under MIFO model 2002).
http://www.bd.lst.se/publishedObjects/10000872/Rapport_08-2002.pdf
Christian Lindmark and Hubert Elming Inventering av förorenade områden I Norrbottens län enligt MIFO-modellen 2000 – 2001. (Inventory of contaminated sites in Norrbotten under MIFO model 2000 – 2001). http://www.bd.lst.se/publishedObjects/10000872/10_01.pdf
Louise Larborn. Inventering Av Aldre Gruvavfall I Norrbotten. Lansstyrelsen I Norbottens Lan. 1993.
Mats Aunes. Länsstyrelsen i Norrbottens län. Miljöskyddsenheten.
http://www.bd.lst.se/miljoskydd/default.aspx?propID=10012342
Introduction to a method for inventories and risk classification of contaminated sites. Swedish Environmental Protection Agency. Stockholm.
ToxFAQs for Arsenic. Agency for Toxic Substances and Disease Registry. August 2007.
http://www.atsdr.cdc.gov/tfacts2.html#bookmark03.
Camilla Esberg. Inventering av förorenad mark på LKAB’s industriområden i Kiruna, Svappavaara och Malmberget. Epsilon. 2009. http://stud.epsilon.slu.se/600/

 

169 sites pollués en Arctique : Finlande

36_Finlande_sites-pollues-arctiques_robin-des-bois

Comment est défini un site pollué en Finlande ?

Site pollué: il n’y a pas de définition claire au sens de la législation en Finlande. La loi sur la protection de l’environnement (EPA, Environmental Protection Act) dans son principe d’interdiction de la pollution définit la contamination des sols par ses effets et non par la concentration de substances toxiques. Ceci est cohérent avec le projet de Directive-Cadre Sol de l’Union Européenne.

Restrictions d’usage du site : Il peut y avoir des restrictions d’usage du site en fonction de la catégorie du site, du statut de l’activité, de l’état du sol et des possibles actions de décontamination mises en œuvre.

Vérifier la nécessité d’une évaluation :
Il n’y a pas nécessité d’une action immédiate. Sur les sites en activité, l’évaluation est souvent nécessaire à la fin de l’activité ou en cas de changement de propriétaire ou de locataire, ou en cas de nouvelle pollution. Sur les sites nécessitant une évaluation, elle est nécessaire en cas de changement d’usage, construction, vente, location de la propriété ou en cas de nouvelle pollution.

Restriction d’usage du sol: Il n’y a actuellement pas de restriction d’usage des terres mais l’usage des sols excavés peut être limité. .

Restriction d’usage des terres: Les terres ne sont pas compatibles avec un usage sensible, c’est-à-dire résidence. L’excavation et le traitement des sols nécessitent une autorisation. Si l’usage des terres change sur le site, une nouvelle évaluation du besoin de décontamination est nécessaire.

Pas de restriction d’usage: L’usage du site n’est pas restreint à moins d’une nouvelle modification de l’état du sol.

Les sites sont divisés selon quatre classes dans la base de données
La base de données ne recouvre pas toutes les activités en Finlande mais seulement les sites qui sont avérés pollués ou soupçonnés de l’être. Il y a assurément d’autres sites pollués en Finlande dont la contamination n’est pas prise en compte à ce jour. Les autorités environnementales classent les sites en quatre catégories :
Sites en activité: des substances dangereuses pour l’environnement sont manipulées ou stockées sur le site. Dès la fin de l’activité, les sols des zones à risques feront l’objet d’analyses.
-Sites à caractériser : ces sites sont connus par les autorités pour avoir hébergé des activités mettant en œuvre des matières dangereuses pour l’environnement qui ont pu pénétrer dans les sols. Même si les sols n’ont pas été contaminés dans tous les cas, il est important de connaître les risques lorsque des changements d’usage ou des constructions y sont prévus ainsi que lors de la vente ou la location de ces sites.
-Sites devant faire l’objet d’études ou de remédiation : Dans ces sites, des déchets et autres substances sont connus pour avoir dégradé la qualité des sols et engendré des risques potentiels pour la santé et des dommages à l’environnement. Ce type de contamination peut aussi réduire la valeur d’agrément du site.
-Sites où aucune action de remédiation n’est nécessaire : ces zones incluent les sites où les sols ont été dépollués selon les prescriptions administratives de même que les sites où des études détaillées n’ont montré aucune contamination significative des sols. Dans certains de ces sites, des restrictions d’usage ou de développement peuvent être malgré tout prescrites.

Catégorie Nombre
à caractériser 100
en activité 29
aucune action de remédiation n’est nécessaire 23
doit faire l’objet d’une étude et d’une décontamination 10

 

Collectivités et sites pollués

Il y a 162 sites pollués répartis sur 13 collectivités dans l’inventaire national. Cependant, Robin des Bois a jugé utile de rajouter à cet inventaire 7 mines qui ne font pas partie de l’inventaire officiel.

Nombre de sites pollués par commune :
Enontekiö 13
Inari 24
Kemijärvi 15
Kittilä 16
Kolari 17
Muonio 8
Pelkosenniemi 2
Pello10
Rovaniemi 13
Salla 15
Savukoski 5
Sodankylä 19
Utsjoki 5

Mines
Hanhimaa
Hannukainen
Kettukuusikko
Pahtavaara
Pahtavuoma
Pulju
Saattopora

Type de polluant

Dans le cadre de cet inventaire, les polluants sont regroupés en 5 catégories :

-A caractériser
-Hydrocarbures
-Métaux – métaux lourds
-Polluants Organiques Persistants (POP, dont PCB)
-Autres substances dangereuses

Type de polluant Nombre
A caractériser 2
Hydrocarbures 31
Métaux – métaux lourds 18
POP dont PCB 1
Autres substances dangereuses 125

 

Activités polluantes

Les décharges et dépôts constituent la première catégorie en nombre de sites pollués. Sur 169 sites pollués, 112 sont des décharges de déchets ménagers, banals ou des sites de déchets industriels. Ils peuvent contenir plusieurs types différents de polluants.
L’industrie pétrolière est responsable de 22 sites pollués. Ce secteur inclut l’exploration, l’exploitation, le transport et la distribution. Les stations services et les accidents d’oléoducs y sont intégrés.
Parmi les autres activités sources de pollutions, le secteur des transports, l’aviation civile, l’exploitation minière et les centrales électriques sont notables.

Les activités minières en Finlande exploitent l’or, le platine, les métaux de base, les diamants et autres minéraux industriels. La Finlande a une longue histoire minière et de production de métaux. L’extraction du minerai de fer a débuté vers 1540 et depuis, environ 270 mines de métaux ont été exploitées à travers le pays.
Aujourd’hui, les mines à ciel ouvert sont les plus communes; la faune et la flore sont éliminées de la zone exploitée, le minerai est dynamité puis évacuée. Les mines à ciel ouvert produisent en moyenne jusqu’à 10 fois plus de déchets que les mines souterraines. L’exploitation minière qui utilise l’ammonium et le nitrate lors du dynamitage pollue l’ensemble des eaux souterraines et de surface en aval. L’extraction d’or détruit la végétation et les ressources en eau extrêmement fragiles dans l’Arctique.

Hannukainen, près de Kolari a été exploitée de 1978 à 1992 et a produit 1,96 million de tonnes de fer, 40.000 t de cuivre et 4.300 kg d’or.

37_Hannukainen_sites-pollues-arctiques_robin-des-bois

Hanhimaa and Kettukuusikko sont deux mines d’or situées près de Kittilä.
Pahtavaara, près de Sodankylä est une mine d’or à ciel ouvert située dans la partie orientale des Laplands centrales; la production y a débuté en 1996.

Pahtavuoma est une mine de cuivre et de zinc à l’ouest de Kittilä. En 1971 une activité radiologique a été détectée dans les carottages lors de l’exploration préalable de la mine de cuivre.

La mine de Saattopora Mine près de Kittilä a produit de l’or et du cuivre de 1988 à mi-1995, date à laquelle les réserves ont été épuisées et la mine fermée.

Pulju, toujours aux environs de Kittilä, est une mine de nickel qui a été exploitée par Outokumpu Mining Oy de 1977 à 2004.

 

Etudes de cas

Complexe industriel Pechenga-Nickel

38_Kemijarvi_sites-pollues-arctiques_robin-des-bois Processed by: Helicon Filter;

Ce complexe industriel a été construit par des compagnies finlandaises et canadiennes ; au fil de l’histoire, il est aussi passé entre les mains allemandes et soviétiques. C’est un site de production de nickel. Il pollue l’air ambiant avec des sulfates et des métaux lourds. Le complexe industriel est situé à proximité des forêts des Laplands, les plus septentrionales du monde où la croissance de la forêt est relativement lente Les sulfates rendent la terre acide, ce qui affecte la croissance des arbres. Il y a des dommages visibles sur les aiguilles de pins. Alors que les niveaux de pollution ont baissé depuis les années 90, des traces de polluants antérieurs demeurent. La pollution a aussi été repérée dans des lacs voisins qui peuvent polluer les eaux souterraines, sources principales de l’eau consommée en Finlande. Le complexe Pechenga-Nickel est sous surveillance prolongée.

40_finland_forest_sites-pollues-arctiques_robin-des-bois

 

Lac Kemijärvi

Le lac Kemijärvi est le lac le plus surveillé de Finlande et les impacts des industries riveraines y sont évidents. Il est utilisé pour la production d’énergie hydroélectrique et la prévention des inondations. Les activités riveraines incluent l’exploitation forestière, l’agriculture, l’élevage, l’aquaculture et la production de pâte de bois. La faune et les ressources de poissons ont souffert des activités humaines autour du lac. La végétation sur les rives ne cesse de s’appauvrir. Le mercure utilisé par les industries riveraines contamine le lac. Des tests capillaires sur des riverains consommant les poissons du lac ont mis en évidence une présence mesurable de mercure. Le mercure est dangereux même à l’état de traces. Le lac fait l’objet d’études régulières mais aucune politique de remédiation n’a été mise en place.

41_Lake_Kemi_sites-pollues-arctiques_robin-des-bois

169

L’inventaire complet des 169 sites pollués à l’intérieur du cercle polaire arctique en Finlande et leurs caractéristiques connues sont disponibles dans le tableau en lien (pdf, 22p., 44,6 ko).

La plupart des informations sur les sites pollués à l’intérieur du cercle polaire arctique en Finlande a été fournie à Robin des Bois par l’Institut Finlandais de l’Environnement. L’accès à cette base de données est restreint; pour plus d’informations contacter l’Institut Finlandais de l’Environnement (SYKE) http://www.ymparisto.fi/default.asp?node=5297&lan=EN.

Sources

Eero Tikkanen. Conclusions. http://www.metla.fi/julkaisut/muut/elproj/concl.html
Martin Lodenius, Ari Seppänen, and Matti Herranen. Accumulation of Mercury in Fish and Man From Resevoirs in Northern Finland. University of Helsinki. 14 April 1982.
http://209.85.229.132/search?q=cache:D_4HXxVJCPcJ:helda.helsinki.fi/bitstream/handle/1975/198/1983r-Accumulation_of_mercury.pdf%3Fsequence%3D1+Kemij%C3%A4rvi+lake+pollution&cd=20&hl=en&ct=clnk&client=firefox-a
Eleftheria Kampa, Wenke Hansen. Heavily Modified Water Bodies: Synthesis of 34 Case Studies in Europe. Ecological Institute for International and European Environmental Policy. 2004. Berlin, Germany.
Finland – Forests and Forestry. Boreal Forests.
http://www.borealforest.org/world/world_finland.htm
Teija Haavisto. Finnish Environment Institute / Expert Services Department / Environment Damage Division. Helsinki, Finland.
Nikel Penchenganikel Smelter. Panoramio.
http://www.panoramio.com/photo/1843441
Juha O. Miettinen. Effects of the Kola Air Pollution Sources in Finnish Lapland Surface Waters During 1990-2006. Lapin Ympäristökeskus.
http://www.ymparisto.fi/download.asp?contentid=107426&lan=fi
The Pechenga-Nikel Combine 1934-2004. Fridtjof Nansen Institute.
http://www.fni.no/projects/pechenga_nikel_combine.html
Culture of Finland. Welcome to Finland. http://www.finlandonline.org/culture.php.
Finland. Mining Journal Special Publication. February 2005, London.
http://www.lapinliitto.fi/fem2007/pdf/finland.pdf
Pollution Caused by Mining.
http://www.e-goldprospecting.com/html/pollution_caused_by_mining_.html
All that glitters is not gold; it may be cyanide. Grinning Planet.
http://www.grinningplanet.com/2005/02-01/gold-jewelry-gold-mining-article.htm
Pahtavaara – Gold Database. Geological Survey of Finland. 12 September 2008.
http://en.gtk.fi/_system/print.html?from=/ExplorationFinland/Commodities/Gold/pahtavaara.html
Suurikuusikko-Kittila. Global InfoMine.
http://www.infomine.com/index/properties/SUURIKUUSIKKO-KITTILA.html
Hannukainen – Gold Database. Geological Survey of Finland. 12 October 2009.
http://en.gtk.fi/ExplorationFinland/Commodities/Gold/hannukainen.html
Pahtavuoma-U-Uranium Database. Geological Survey of Finland. 17 November
2009. http://en.gtk.fi/ExplorationFinland/Commodities/Uranium/pahtavuoma-u.html
Harold R. Newman. The Mineral Industry of Finland. U.S. Geological Survey.
http://minerals.usgs.gov/minerals/pubs/country/1995/9413095.pdf
Mining in Finland. Global InfoMine. 2009.
http://www.infomine.com/countries/finland.asp
Exploration News 2009. Geological Survey of Finland. 7 December 2009.
http://en.gtk.fi/ExplorationFinland/ExplorationNews/

 

???? Sites pollués en Arctique : Russie

Malgré, l’Oukaze de la présidence du Soviet suprême en 1984 sur « le renforcement de la protection de l’environnement dans les régions du Grand Nord et les mers adjacentes » les stations scientifiques, les garnisons militaires, les chantiers navals, les activités minières et l’exploitation des ressources fossiles couvrent de fûts, de ferrailles, de gravats et de déchets toxiques le littoral arctique de la Russie et les îles polaires. Dès 1989, l’Arctique russe produisait plus des deux tiers des ressources fossiles nationales. Les gisements de bauxite, de cuivre, de nickel sont parmi les plus importants du monde. La moitié du littoral arctique est placée sous la responsabilité russe.

Malgré les velléités de transparence qui ont émergé en Russie en 1992, les autorités russes n’ont donc pas voulu répondre aux sollicitations de Robin des Bois. Les territoires arctiques des autres pays riverains ont formé au fil du temps un cortège de sites pollués autour du Pôle Nord mais des inventaires existent et la prise de conscience sur la nécessaire mise en sécurité s’impose. En Russie, les inventaires n’existent pas encore ou ne sont pas communicables. Cette gestion en circuit fermé du territoire russe arctique et de ses sites pollués expose les populations autochtones à des contaminations internes et à l’appauvrissement de leurs ressources alimentaires. Elle pose aussi une difficulté supplémentaire pour la gouvernance environnementale de l’Arctique. Un autre document sur les sites pollués en Russie arctique, notamment par la radioactivité, sera publié ultérieurement par Robin des Bois.

 

 42_ours_sites-pollues-arctiques_robin-des-bois

Polar Star n°2

Directeur de Publication :
Jacky Bonnemains
Relations internationales, documentation, rédaction et traduction : Miriam Potter, Allison Glass, Kerry Sheehan, Charlotte Nithart, Jacky Bonnemains
Cartographie :
Christine Bossard

 

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Association de protection de l’Homme et de l’environnement
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