Les thoniers libyens de Sète sur le départ

10 janv. 2012

Résumés des chapitres précédents :
1- Il y a 7 ans, les propriétaires de thoniers implantés à Sète ont avec les encouragements du gouvernement français signé avec leurs collègues libyens des accords de partenariat sur la pêche au thon rouge. En Libye, cette pêche très lucrative était évidemment contrôlée par la famille et les proches du colonel Kadhafi. Les senneurs franco-libyens ont comme port d’attache Tripoli, sont servis par des équipages français et en dehors de la brève saison de pêche sont à quai à Sète.2- Pour la saison de pêche au thon rouge de 2011, les thoniers franco-libyens sont restés à quai malgré d’intenses préparatifs prouvant l’intention de partir et de perpétuer les accords signés avec le régime libyen en place, sans prendre en compte le conflit interne en Libye et les opérations militaires alors en cours. La flotte franco-libyenne suite aux pressions de Robin des Bois et aux recommandations fermes du gouvernement français est restée dans le port de Sète. A noter qu’au moins deux thoniers de la même filiation sont à quai à Marseille.

Aujourd’hui, de nouveaux préparatifs signant un départ imminent sont en cours sur la plupart des 10 thoniers basés à Sète. Le Conseil National de Transition Libyen souhaite reprendre en main tous ces navires (1). Le sort de l’ancien accord franco-libyen n’est pas connu. Il a peut être déjà fait l’objet de tractations entre la France et la Libye. Les intérêts français sétois redoutent d’être exclus de la pêche au thon rouge dans les eaux libyennes. Robin des Bois au printemps 2011 avait préconisé la saisie officielle de ces thoniers jusqu’à ce que le nouveau régime libyen soit officiellement mis en place et élabore le plan de gestion imposé par la Commission Internationale pour la Conservation des Thonidés de l’Atlantique et des mers adjacentes. Lors de la dernière session plénière de cette Commission (Istanbul novembre 2011), les nouveaux représentants libyens ont demandé le report du quota de pêche au thon rouge 2011 sur l’année 2012. Le quota 2011 n’aurait pas été exploité en raison des « circonstances exceptionnelles ». Cette demande de report a été refusée.

En conséquence, Robin des Bois estime que les conditions du départ de ces thoniers doivent être explicitées par le gouvernement français. Celui-ci doit en particulier s’assurer que le Conseil National de Transition Libyen respectera les quotas et décisions de la Commission Internationale pour la Conservation des Thonidés de l’Atlantique et des mers adjacentes. Enfin, toute confusion entre le quota libyen et le quota français doit être écartée.

(1). Libye: la guerre du thon aura-t-elle lieu ?, le 19 novembre 2011

 

 

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