Le décret éthylotest à la poubelle !

15 nov. 2012

La dangerosité des éthylotests chimiques à usage unique n’est pas contestée. L’étude réalisée en juillet 2012 par le Comité de Coordination de Toxicovigilance avec l’appui de l’INVS (1) et de l’ANSES (2) confirme les risques. Les incidents sanitaires sont en augmentation.

Les éthylotests chimiques désormais diffusés à des millions d’exemplaires exposent les usagers, les familles et notamment les enfants à des risques immédiats résultant de la présence irritative d’acide sulfurique et de chrome.

Les éthylotests à usage unique contiennent du dichromate de potassium, une substance cancérogène et toxique pour l’environnement et la faune aquatique.

Il s’avère que des appareils importés et vendus sur Internet ne respectent pas la norme NF X 20-702 définie en juillet 2007.

Il est constaté d’autre part que l’étiquetage des éthylotests à usage unique mis sur le marché comporte de nombreuses lacunes comme l’absence de mention de l’acide sulfurique.

Robin des Bois déplore que le décret 2012-284 du 28 février 2012 à l’initiative du ministre de l’Intérieur, Monsieur Claude Guéant, n’ait pas fait l’objet d’une concertation avec les Ministères de la Santé et de l’Ecologie.

Robin des Bois constate par ailleurs que l’actuel Ministère de l’Ecologie tarde malgré les sollicitations de Robin des Bois à définir, mettre en œuvre et diffuser auprès du public un protocole d’élimination des éthylotests usagés ou périmés.

En conséquence, Robin des Bois demande au Ministère de l’Intérieur d’abroger ou de modifier le décret obligeant les usagers de la route à disposer d’éthylotests en bon fonctionnement dans chacun des véhicules terrestres à partir du 1er juillet 2012. En effet, selon Robin des Bois, cette obligation doit être conditionnée à la disponibilité d’éthylotests à usage unique d’un prix abordable, conformes aux normes et exempts de risques sanitaires et environnementaux.

Robin des Bois demande aux détenteurs d’éthylotests périmés ou usagés d’éviter absolument le dépôt sur la voie publique et dans les milieux naturels. Ces déchets toxiques doivent être amenés dans les déchetteries pour être agrégés à la filière Déchets Diffus Spécifiques (DDS).

 

(1) Institut de veille sanitaire
(2) Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail

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