Un train peut en cacher un autre

16 mai 2001

De longue date, une réunion de travail sous la tutelle d’EDF est prévue dans le Nord Cotentin sur la sécurité nucléaire et la radioprotection.

Prévue pour deux jours, elle rassemblera des hauts responsables d’EDF, de la Cogema, de la DSIN, de l’OPRI, de l’IPSN, de l’arsenal de Cherbourg et d’autres experts.

Les participants à ce colloque devaient prendre le train de Paris – Cherbourg de 7h12.
En fait, ils prendront le Paris – Caen de 10h10, avec correspondance pour Cherbourg et ils seront hébergés cette nuit dans un hôtel très éloigné de la métropole du Nord Cotentin.

Il semble que ces mesures de dernière minute ont été prises pour éviter la proximité et la confusion avec le convoi ferroviaire de combustibles allemands qui s’invite aujourd’hui dans l’usine de la Hague, pour une vingtaine d’années au moins.

Il ne s’agit donc pas pour les experts et industriels d’étudier la faisabilité du retour des déchets vers l’Allemagne en 2020 – ils seront tous à la retraite à cette époque – ni d’étudier la faisabilité du relevage d’un convoi nucléaire dans l’hypothèse d’un déraillement dans les prairies inondées ou les marais de Basse Normandie – une opération envisagée par Transnucléaire et qui prendrait plusieurs semaines -. Il s’agit simplement de ne pas être mêlé à une banale histoire de train radioactifs et de ne pas être assimilé à son escorte rapprochée.

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