Systèmes de refroidissement irréparables

18 mars 2011

Séisme et tsunami au Japon
Communiqué n°5

 

Les bassins portuaires de la centrale de Fukushima Daiichi tels qu’observables sur les photos satellites et aériennes sont envahis par des hydrocarbures visuellement repérables et sans doute par des rejets radioactifs incontrôlés liquides et invisibles. Ces pollutions proviennent du lessivage des sols et de la dislocation des équipements et des canalisations. Une centrale nucléaire a besoin de gasoil, notamment pour le fonctionnement espéré des groupes électrogènes de secours.

Les systèmes de refroidissement sont irréparables dans ces circonstances. Au demeurant, des eaux de refroidissement polluées au gasoil sont inutilisables. Les marées noires sont une agression externe dangereuse pour les centrales nucléaires et les autres installations industrielles, de même que les déchets flottants qui colmatent les tambours filtrants.

Les responsabilités du séisme, de la vague et des explosions dans les désordres constatés sur le site sont, à l’examen attentif des photos disponibles, difficiles à répartir. Si le tsunami a été d’une grande intensité dans les bassins de la centrale de Fukushima Daiichi, comment se fait-il qu’une grue en bord de quai lui ait résisté ?

Areva envoie aujourd’hui des équipements de protection radiologique au Japon. Nous lui reprochons d’avoir envoyé depuis plus de 10 ans à Fukushima des combustibles nucléaires dopés au plutonium sans prendre en compte la précarité parasismique des réacteurs et des alimentations électriques.

Le réacteur numéro 3 dégage beaucoup de plutonium.

L’IRSN ne parle pas des risques de contamination interne par ingestion d’aliments radioactifs. Considérant le territoire français comme une forteresse hexagonale, l’appui technique du nucléaire français omet de réclamer un contrôle sur le long terme des produits de l’Océan Pacifique Nord et de l’Arctique, poubelle de Fukushima dans les circonstances météorologiques actuelles.

Les lueurs d’espoir signalées par les autorités et les politiques sont des bougies ou des cierges.

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