Paris – Dakar : la fin d’une mésaventure

4 janv. 2008

La caravane polluante, pétaradante et meurtrière du Paris-Dakar s’éteint enfin après 30 ans. Après avoir été expulsé de France, le Dakar est exproprié d’Afrique. Ce cortège accidentogène composé de skieurs à la retraite et des fameux « fondus du Dakar » toujours prompts à s’émerveiller à 150 à l’heure des paysages et misères magiques de l’Afrique est enfin arrivé en bout de course, dans le fossé, sans dépanneuse à l’horizon, ni hélicoptères.

Le 1er janvier 1988 trois membres de Robin des Bois ont au départ de Versailles effacé les enseignes publicitaires de la voiture sponsorisée par la COGEMA et son sous-traitant MECATOM afin d’éviter la propagande nucléaire sur le continent africain. En rade en Mauritanie, la voiture n° 312 avait été abandonnée sur place.

Le 25 décembre 2003 pour la 26ème édition du Dakar, Robin des Bois avait protesté dans un communiqué contre l’incursion du Dakar dans la forêt de Fontfroide près de Narbonne. (Cf. « Le Dakar s’égare »).

La perspective négative est que les organisateurs, les concurrents et les sponsors cherchent à exporter la horde sauvage dans d’autres déserts où la biodiversité et les populations autochtones doivent être strictement protégées. Ils sont sans doute capables avec quelques fanfreluches écologiques de mettre sur pieds un alléchant concept de rallye « durable », si ce n’est équitable. On peut s’attendre à tout de la part d’une course qui avait accepté le principe de se déployer pendant 9 jours dans la partie mauritanienne du Sahara sous la protection de l’armée et qui en a été finalement dissuadée par le Ministère français des Affaires Etrangères et par les assureurs.

 

 

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