CITES : votez blanc !

11 mars 2013

Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction
CITES 2013 – Bangkok, 19h00 (heure locale)
Communiqué n°6

Que les Etats-Unis, la Russie et l’Union Européenne portent cette semaine en séance plénière de la 16ème assemblée de la CITES* une proposition commune sur les ours polaires, tel est le message de Robin des Bois à Bangkok.

Cette nouvelle proposition du dernier recours pourrait interdire le commerce international des ours polaires en provenance des 8 sous-populations en déclin régulier. Elle serait moins contraignante que l’Annexe I –interdiction du commerce international pour toutes les populations – et serait donc susceptible de recueillir plus de suffrages que la proposition initiale des Etats-Unis. Le déclin de certaines sous-populations est reconnu par tous, y compris le Canada. Dès 1991, le Canada considérait que le sort de l’ours polaire soulevait de graves inquiétudes. Les ours polaires dans le secteur Ouest de la baie d’Hudson sont spécialement visés.

Cette proposition pourrait aussi conformément aux vœux de l’Union Européenne demander à tous les pays de l’aire de répartition de mettre à jour les données sur les populations dont l’évolution est inconnue. Les derniers recensements des ours polaires datent et ne sont pas en concordance avec l’abondante bibliographie scientifique qui alerte sur l’avenir de l’espèce. Le cycle de reproduction de l’ours polaire est gravement perturbé par les contaminations chimiques qui convergent vers l’océan glacial Arctique et s’accumulent dans les proies de l’ours polaire. Les ours polaires détiennent le triste record de la plus haute teneur en PCB, un Polluant Organique Persistant.

Quand après la chasse, les Inuits ou les autres communautés locales se partagent la viande de l’ours polaire, ils s’empoisonnent.

Robin des Bois et tous les défenseurs de la cause de l’Ursus maritimus sont respectueux de la culture Inuit. Cependant, c’est à la fois une illusion et une cruauté de tabler sur la chasse et le commerce international d’une espèce menacée pour contribuer durablement à la prospérité collective. Les statistiques économiques montrent que le territoire du Nunavut administré par les Inuits a un potentiel de développement économique important. Dès aujourd’hui, la culture de l’ours polaire fondée sur leur observation et sur les sculptures à leur effigie produit des recettes bien supérieures à la chasse et au commerce.

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* Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction.

 

 

 

 

 

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