Sites pollués

Les strates de l’industrialisation et la désindustrialisation ont superposé dans les sols et sous-sols terrestres et aquatiques des couches de pollutions et greffé dans le paysage et la géologie des bâtiments pollués, des amas de stériles, des fûts et des cuves qui libèrent au fur et à mesure de leur exposition aux intempéries et de la corrosion des résidus et poussières toxiques. L’empreinte écologique de ces ex-activités a une tendance naturelle à s’effacer de la mémoire collective et administrative. Gare à l’oubli et aux reconversions hâtives des friches industrielles et des stations-service.

Le Stade de la France polluée

6 juil. 1998

Faire venir 80.000 spectateurs dont les ministres et les chefs d’Etat juste au-dessus de 35.000 m3 d’eaux souterraines contaminées par des substances cancérigènes et inflammables sous produites par 150 ans d’activités industrielles et un demi-siècle d’usines à gaz c’est de notre point de vue, l’exploit de la Coupe du Monde de football.

Toute personne a le droit d’être informée sur les effets préjudiciables pour la santé de l’homme et l’environnement du traitement, du transport, du stockage et du dépôt des déchets ainsi que sur les mesures prises pour prévenir ou compenser leurs effets. Robin des Bois a demandé en janvier 1998 à Madame la Ministre de l’Environnement de créer à cet effet une Commission Locale d’Information et de Surveillance (CLIS) ; aucune réponse ne nous est parvenue sauf de la part du Préfet de Seine-Saint-Denis assurant – à tort – que les CLIS ne concernent que la surveillance des centres de traitement de déchets industriels. En fait, elles peuvent concerner les centres de traitement de tous types de déchets, les centres de production énergétique, les centres de stockage de gaz et les sites pollués en cours de réhabilitation puisque Robin des Bois est membre de la CLIS de la mine d’amiante de Canari en Corse.

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Fête du cinéma : Gaumont présente sa superpollution

29 juin 1998

Depuis février 1998, Gaumont Cinéma tourne un film catastrophe dans la banlieue du Havre sur les communes d’Harfleur et de Montivilliers, en bordure de la Lézarde, la rivière locale, et du centre commercial du même nom.

Scénario :
Gaumont Cinéma achète en 1996 une parcelle de 2 hectares pour la somme de 7 millions de francs. Cette parcelle, grâce aux observations des riverains et de Robin des Bois, se révèle être une décharge sauvage exhaussée par des boues toxiques extraites du fond de la rivière contaminée et des résidus de l’incinérateur vétuste et brûle-tout de l’agglomération urbaine et industrielle du Havre.

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Arsenic et vieilles poubelles

11 mai 1998

Tranquillement, Gaumont Cinéma continue la construction d’un complexe multisalles dans la banlieue du Havre, sur un terrain marécageux et inondable exhaussé avec des mâchefers, des cendres, des bidons, des plastiques, du lisier, des boues toxiques. Les mâchefers et les cendres relarguent dans un sous-sol détrempé l’arsenic et les dioxines de l’incinérateur de la ville du Havre. L’incinérateur d’ordures ménagères et de déchets industriels banals du Havre n’est pas un modèle du genre. Les 8.000 tonnes de mâchefers incriminés ont été amenés en 1988 et c’est seulement en 1996 que l’UIOM du Havre a été équipée d’un séparateur de mâchefers d’une part et des cendres et résidus d’épuration d’autre part. Les cendres et REFIOM contiennent des dioxines. Il reste en France 4 incinérateurs de ce type et leurs déchets sont tous envoyés dans des centres de stockage spécialisés.

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Gaumont cinéma, une société sans complexe

12 mars 1998

La société Gaumont, dépositaire d’un permis de construire litigieux accordé par les mairies d’Harfleur et de Montivilliers dans la banlieue du Havre entend construire un complexe multisalles d’une capacité de 2300 places sur une parcelle de 2 hectares attenant à une zone commerciale.

En bordure d’une rivière, la Lézarde, qui se jette dans le canal de Tancarville et l’embouchure de la Seine, ces parcelles naturellement inondables et considérées comme inconstructibles par les Plans d’Occupation des Sols ont été exhaussées par des remblais divers à partir de 1988. Parmi ces remblais sont aujourd’hui clairement identifiés par les riverains, les mouvements de protection de l’environnement et la sous-préfecture du Havre, plusieurs milliers de tonnes de mâchefers et un cordon de boues toxiques extraites des fonds de la Lézarde.

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Bon anniversaire ! L’Amoco Cadiz et le Torrey Canyon bougent encore

9 mars 1998

31 ans et 20 ans après les naufrages du Torrey Canyon (18 mars 1967) sur les côtes de la Manche et de l’Amoco Cadiz (10 mars 1978) sur les côtes bretonnes, des résidus pétroliers issus du ramassage des hydrocarbures sur le littoral constituent aujourd’hui encore des menaces pour l’environnement.

Plusieurs milliers de tonnes confinées dans 5 cuves fuyardes implantées dans le port de la Rochelle constituent un “point noir” répertorié dans le dernier recensement national des sites et sols pollués. Ils proviennent du naufrage de l’Amoco Cadiz, de même que les résidus stockés dans une lagune de produits de déballastage appartenant à la Compagnie Française des Asphaltes dans le port de Brest. Le mauvais état de la membrane plastique d’étanchéité du bassin contribue à la migration des hydrocarbures et à la dégradation de la qualité des eaux et des sédiments de la rade de Brest.

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Mâchefers et déchets : arrêtons le cinéma !

2 mars 1998

Objet : Harfleur et la vallée de la Lézarde

Depuis plus d’un an, les maires de Montivilliers et Harfleur ont été informés par courriers et communiqués de presse des risques soulevés par la construction du restaurant Buffalo Grill et du complexe cinématographique Gaumont sur la parcelle attenant à la zone commerciale de la Lézarde. Une simple inspection visuelle indiquait dès lors que ces parcelles avaient été remblayées par des déchets divers dont l’inventaire complet reste aujourd’hui à faire.

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Fast Food et Mâchefers

20 févr. 1998

Depuis ce matin, les travaux préliminaires à la construction d’un restaurant fast food et d’un complexe cinématographique ont débuté sur les terrains attenants à la zone commerciale de la Lézarde à Harfleur. Depuis décembre 1996, des riverains et l’association Robin des Bois ont alerté les pouvoirs publics sur la mauvaise qualité géologique du terrain concerné qui pendant un nombre d’années indéterminées a servi de déposante à des entrepreneurs et industriels de la région. Le communiqué de Robin des Bois en date du 26 décembre 1996 indiquait que “des strates de déchets divers y ont été déposés au fil des années”. Des témoignages convergents ont en particulier attesté du déversement de mâchefers et cendres sous-produits par l’incinérateur d’ordures ménagères du Havre. L’incinérateur du Havre n’étant pas à cette époque équipé d’un système de séparation des mâchefers et des cendres et autres résidus d’épuration de fumées, il est certain que ces déchets d’incinérateur sont particulièrement toxiques et contiennent un taux anormal de dioxines.

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USINE À GAZ

26 janv. 1998

Face au manque de transparence chronique entourant la décontamination des terrains et nappes pollués constituant le terrain d’élection et d’implantation du Stade de France et les terrassements périphériques, l’association Robin des Bois propose la création immédiate d’une Commission Locale d’Information et de Surveillance (CLIS) regroupant les autorités et associations de protection de l’environnement compétentes ou concernées et s’intéressant à l’ensemble de la réhabilitation de la Plaine St Denis. La Plaine St Denis est contaminée par un siècle et demi d’activités industrielles. Sur la commune de Saint-Denis, 4 sites dont l’usine à gaz du Landy située en face du Stade, aujourd’hui occupée par le centre de Recherches de Gaz de France, sont inscrits au dernier recensement des sites pollués diffusé par le Ministère de l’Environnement.

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La Flèche n°31

21 janv. 1998

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Stade de France : le gazon taudis

12 janv. 1998

Quelques jours avant l’avis de la commission préfectorale de sécurité concernant le Stade de France, il nous paraît important de mettre à la disposition des journalistes et du public les informations suivantes :

– La nappe de 25.000 m3 d’eau contaminée par des hydrocarbures et de l’ammoniaque située sous le gazon du Stade de France présente en certains endroits une concentration atteignant 50 % du seuil d’explosivité. Des dispositifs (oxydeurs catalytiques) ont été installés d’urgence dans “le parking des CRS”, pour brûler les parties les plus touchées.

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