Dragages et immersions de déchets

Ils creusent, ils creusent les ports, les bassins, les chenaux, toujours plus profond pour les navires de charge, les paquebots, les voiliers de course toujours plus grands et ils rejettent en mer les boues polluées qui handicapent la biodiversité salée. Pourquoi tolérer en mer ces décharges alors que sur terre personne n’en veut dans une zone humide ? La sécurité maritime est mise en avant, la sécurité sanitaire est mise derrière. La liberté de naviguer est sacrée. Homme libre toujours tu saliras la mer.

Camaret-sur-Mer : la mer est toujours une poubelle

14 nov. 1995

Dans le cadre du réaménagement du port de Camaret, environ 35.000 m3 de boues portuaires vont être immergées à 500 mètres du rivage. L’étude d’impact sur l’environnement marin ne précise pas les teneurs en hydrocarbure, en PCB et en étain des sédiments à immerger. La charge toxique globale des boues de dragage du port de Camaret va s’ajouter aux rejets industriels et agricoles de la rade de Brest, et aux relargages des dépôts de dragage du port des sous-marins nucléaires de l’Ile-Longue. La rade de Brest et la presqu’île de Crozon sont chroniquement et significativement contaminées par les PCB, les solvants chlorés, le zinc, les hydrocarbures et le plomb, comme en témoignent les analyses du Réseau National d’Observation de la qualité du milieu marin (R.N.O.).

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La Flèche n°27

3 mai 1995

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Port Diélette : le port des risque-tout

4 août 1993

Objet : Port de plaisance de Diélette – Flamanville (Manche)

Le projet de port de plaisance et de pôle touristique tel qu’il est présenté à l’enquête publique jusqu’au 28 août dans les communes des Pieux, de Flamanville et de Tréauville cumule les risques :

Risques économiques :
L’étude de marché est fantaisiste et incohérente. En ce qui concerne la desserte des îles anglo-normandes, elle s’appuie sur le trafic “prometteur” de 1990 et 91 du Sea-Fox dont l’armateur en 1993 a fait faillite. Un navire roulier (roll-on-roll-off de 40 à 60 m de long) d’Emeraude Lines est évoqué, représentant l’assurance d’un trafic de marchandises et justifiant l’édification du quai du commerce. Or, Emeraude Lines ferait éventuellement des touchées dans Port Diélette avec un catamaran exclusivement passager de 25 mètres. Enfin, le coefficient de remplissage du port calculé en 1991 ne tient pas compte du marasme de la plaisance et affirme que les plaisanciers en liste d’attente sur Granville et Cherbourg se reporteront sur Diélette. Act Ouest, le bureau d’étude malouin ne sait peut-être pas que Diélette est l’un des havres les plus agités du Cotentin Ouest et que, à la différence de Cherbourg et de Granville, Diélette n’est pas relié à Paris par turbo train, ni à l’Angleterre par des navettes ferry.

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La Flèche n°22 Spécial Vases – 1993

3 mai 1993

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Dragage à Cherbourg : la Marine Nationale se dégonfle

5 avril 1993

Selon l’avis aux navigateurs et les déclarations de la Direction des Travaux Maritimes de Cherbourg, l’opération de dragage du port militaire devait durer entre 4 et 5 mois, et ne “jamais s’arrêter, sauf en cas d’intempéries”.

L’interruption des travaux (commencés le 9 février) prouve que la Marine Nationale, craignant les réactions légitimes des populations ainsi que le jugement du Tribunal Administratif de Caen prévu pour le 15 avril, ne procède pas au grand nettoyage du complexe militaro-industriel et se contente du minimum vital au lancement du sous-marin nucléaire le Triomphant.

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Vases militaires de Cherbourg : 1ère interpellation par les écologistes de M. Léotard et de M. Barnier

31 mars 1993

Depuis le 8 février, l’association Robin des Bois s’oppose au rejet de 260.000 tonnes de vases extraites dans le complexe militaire et industriel de l’arsenal de Cherbourg. Ces vases sont rejetées entre 3 et 7 miles du littoral dans un écosystème côtier riche en homards, en congres, en bars, en moules. Ces vases sont qualifiées de “déchets industriels” par le syndicat CFDT du Nord-Cotentin. En effet, c’est seulement à partir de 1985 que des efforts ont été envisagés, puis entrepris pour réduire le rejet brut des déchets liquides de l’arsenal et de ses chantiers navals dans les bassins du port militaire.

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Cherbourg : l’arsenal se soulage en mer

8 févr. 1993

Les faits : Le port militaire de Cherbourg entreprend une campagne de dragage visant à faciliter le lancement estival de la coque du Triomphant, sous-marin nucléaire de la “nouvelle génération”. 200.000 m3 de vases vont être évacuées en mer à environ 4 miles du littoral. Les vases des ports militaires et des arsenaux sont les plus chargées en toxiques rémanents. En effet, à la concentration et aux rejets des bateaux militaires des chantiers navals et fabriques de munitions, s’ajoutent les activités et rejets industriels. La spécificité du port militaire de Cherbourg, lieu de construction, de transit et de désarmement des sous-marins à propulsion nucléaire, peut avoir engendré des contaminations radioactives des sédiments vaseux.

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La Flèche n°19

1 mai 1992

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