Usines offshore

L’humanité découvre un nouveau satellite : l’océan. La mer est la nouvelle lune. C’est promis. Le 21ème siècle et les suivants seront maritimes ou ne seront pas. L’offshore éolien est un cheval de Troie. Le foncier marin est immense et il n’y a pas des voisins pour se plaindre. Après l’étalement urbain vient le temps de l’étalement marin. Aux entraves des plates-formes d’hydrocarbures abandonnées ou en exploitation s’ajouteront les usines sur l’eau, les mines sous-marines, les stockages de CO2, les unités de dessalement. La mer à boire, à trancher et à consommer sans modération. Qu’en pensent les baleines et les poissons ?

Élimination des munitions chimiques syriennes (n°2)

16 janv. 2014

Neutraliser les munitions chimiques syriennes sur le Cape Ray, un cargo transformé en plateforme industrielle et positionné dans les eaux internationales permettra de s’affranchir des réglementations nationales.

Cette première mondiale ferait de la haute mer une zone franche libérée de tout contrôle démocratique et des contraintes environnementales et sociales. L’OIAC et les Etats-Unis disent que 500 tonnes de munitions chimiques syriennes seront traitées en mer en quelques semaines alors que la fin du programme de destruction des munitions chimiques américaines est prévue pour 2023. Sur terre, les Etats-Unis espèrent traiter 3.100 tonnes en 10 ans. En mer, ils sont sûrs d’en traiter 500 tonnes en 4 semaines.

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Elimination des munitions chimiques syriennes

26 déc. 2013

Elimination des munitions chimiques syriennes

Mise à jour le 3 janvier – 10h15

Le traitement des substances chimiques syriennes à bord du navire américain Cape Ray est une solution par défaut. Elle fait suite au refus des pays d’Europe du Nord de traiter directement les précurseurs des munitions chimiques dans des installations dédiées (*). Cette opération en haute mer consacrerait l’industrialisation de l’océan mondial.

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La déferlante hydrolienne

30 sept. 2013

L’hydrolienne est la dernière née des lubies énergétiques issues de l’alliance des multinationales du mégawatt et des écolos brevetés transition écologique.

Transformer le Raz Blanchard en zone industrielle sous-marine au bout de la presqu’île nucléaire de la Hague expose l’environnement, les poissons, les crustacés, la faune et la flore benthique et les mammifères marins à des pollutions et nuisances supplémentaires : bruit, mutilation, pertes d’huile, câblages électriques, destruction de l’habitat. Le Raz Blanchard est inclus dans une zone Natura 2000. Le rôle de ce torrent marin dans l’écosystème de la Manche est méconnu.

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La fin du Pouah ! Koala

7 févr. 2013

La fin du Pouah ! Koala

Le Hua Wen, ex-Probo Koala va être démoli dans les semaines qui viennent en Chine. La dispersion dans Abidjan de déchets de désulfuration d’une coupe pétrolière très chargée en composés soufrés contenant du mercaptan et de l’hydrogène sulfuré avait provoqué à partir d’août 2006 une panique collective et la paralysie de la capitale économique de la Côte d’Ivoire. 16 morts en contact rapproché avec des poches de gaz ont été officiellement déplorés. Les déchets toxiques nauséabonds déchargés des citernes du Probo Koala avaient quitté dans l’illégalité deux ports d’Europe du Nord, Amsterdam et Tallinn (1).

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Après l’étalement urbain, voici l’étalement marin

17 janv. 2013

L’offshore est la solution pratique pour réduire l’impact et l’emprise des activités humaines sur le littoral. La mer côtière est en voie de colonisation et de privatisation. L’appropriation en est facile ; il n’y a pas de populations indigènes, seulement des organismes aquatiques peu experts en matière de pétitions et de contentieux juridiques. La tendance est à mettre en mer ce qui embête à terre. Les Energies Marines Renouvelables à quelques kilomètres de la côte s’inscrivent dans cette tendance. Elles sont le cheval de Troie d’autres installations et d’autres emprises.

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Pétrole en Guyane : les prétendants s’impatientent

10 sept. 2012

Shell creuse le premier des 4 forages d’exploration au large de la Guyane. Ces opérations se déroulent si l’on peut dire selon « l’ancien régime ». Le processus d’autorisation avait été initié par le gouvernement Jospin en 2001 et prolongé par le gouvernement Fillon en 2011. Dans son communiqué « Le go-fast de Shell » du 9 juillet 2012, Robin des Bois a dénoncé les conditions d’attribution des autorisations. Le Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins de Guyane vient de demander la suspension de ces opérations.

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Let’s go

9 juil. 2012

Let’s go

Shell-Guyane
Communiqué n°3

V2

Le go-fast

1 – Le 29 mai 2001, le permis de recherches d’hydrocarbures de la Guyane Maritime a été accordé par Christian Pierret, secrétaire d’Etat à l’industrie sous le gouvernement de Lionel Jospin.

2 – Le 2 juillet 2007, ce permis initialement attribué à Planet Oil Limited a été prolongé et attribué à Hardman Petroleum France par Jean-Louis Borloo, ministre de l’écologie du gouvernement Fillon.

3 – De mars à novembre 2011 le premier forage d’exploration a été réalisé. Il était encadré par deux arrêtés préfectoraux de janvier et mars 2011. Particularité unique au monde : le préfet de Guyane prescrit des mesures de sécurité et d’évacuation de la plate-forme de forage au moment des lancements de satellites depuis le centre spatial de Kourou. Des retombées de lanceurs sont redoutées.

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Plus de transparence pour l’offshore et moins de lumière

28 juin 2012

Bonn
Réunion plénière – Commission OSPAR pour la protection de l’Atlantique du Nord-Est.

A la fois très loin de la Guyane et tout près, les Etats-membres de la Commission OSPAR pour la protection de l’Atlantique du Nord-Est réunis à Bonn ont abordé l’industrie offshore avec Robin des Bois comme poisson-pilote. La zone de compétence de cette Commission internationale s’étend des eaux arctiques au Portugal.

Transparence
Environ 1.300 installations offshores pétrolières et gazières sont implantées dans l’espace OSPAR, principalement en Mer du Nord et en Mer de Norvège. Pionnier dans le domaine de l’industrialisation de la mer, ce secteur profite de son isolement géographique. Robin des Bois a proposé aux Etats-membres d’OSPAR de cartographier précisément les plates-formes et d’associer à chacune une fiche d’identité comprenant les dates clefs, la profondeur d’eau, la profondeur du forage dans le sous-sol océanique, le pavillon (certaines installations de forage dans la zone OSPAR sont sous pavillon Panama ou Iles Marshall), les noms des sociétés impliquées (propriétaires, opérateurs, exploitants, sous-traitants…), les accidents survenus sur site (incendies, rejets d’hydrocarbures…) et les principaux rejets chroniques. Cette proposition n’a pas été accueillie favorablement par la délégation du Royaume-Uni, ni par l’Association internationale des producteurs de pétrole et de gaz (OGP). La transparence ça coûte cher à mettre en place et toutes ces informations sont par ailleurs disponibles sur des banques de données payantes, disent-ils. Ces arguments n’ont pas convaincu. La France, la Suède, l’Espagne, l’Allemagne ont soutenu la proposition de Robin des Bois. L’ONG sera exceptionnellement invitée à la prochaine réunion du comité d’experts offshore d’OSPAR pour détailler le projet et les modalités de mise en œuvre envisageables. Jusqu’alors et depuis très longtemps, la France est représentée au sein de ce comité d’experts par TOTAL. Le changement est-il pour maintenant ?

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Le plein de risques en Guyane, en Normandie et en Arctique

22 juin 2012

Forage en Guyane, communiqué n°2

Shell mène la danse en Guyane. L’offshore va subir pendant plus d’un an les nuisances et les pollutions de 4 forages pétroliers d’exploration et de pompage expérimental. Le littoral guyanais et des pays voisins ne seront pas à l’abri d’une dérive de nappes de pétrole accidentelles. La diversité des grands et petits cétacés au large de la Guyane a été soulignée par le Comité Scientifique de la Commission Baleinière Internationale en 2011. Les lamantins, les tortues luth, les milliers d’oiseaux migrateurs qui viennent des Caraïbes et du Brésil pour se reproduire sur l’île du Grand Connétable sont menacés par les forages ultra-profonds à cause de la suprématie de Shell, de la pression des élus de Guyane et de la faiblesse des gouvernements français successifs. L’histoire a commencé en mai 2001 avec la délivrance d’un arrêté préfectoral accordant un permis exclusif de recherche d’hydrocarbures dit permis de Guyane Maritime. La transition énergétique fait un détour par la préhistoire et il est notoire que les études d’impact sur l’environnement n’abordent pas, loin s’en faut, tous les risques dus aux bruits, aux pollutions lumineuses et atmosphériques.

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Faire le plein de risques au large de la Guyane

20 juin 2012

Shell, l’ogre de l’or noir rôde au large de la Guyane. Le navire de forage Stena IceMAX vient de passer au large du Cap en Afrique du Sud et se dirige vers la Guyane. Le premier des quatre nouveaux forages exploratoires de Shell devait débuter le 19 juin de l’autre côté de l’Atlantique Sud. Le dossier n’est pas encore complet, l’arrêté du préfet de Guyane sur les dispositions préalables aux travaux et la prévention des pollutions marines n’est pas encore signé. Il y a matière à s’inquiéter et à suspendre le trait de plume préfectoral.

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