Déchets de guerre

Les guerres éclatent, les guerres s’arrêtent, les armistices sont signés, les monuments aux morts fleurissent, les souvenirs se fanent, les résidus de la guerre restent et continuent à polluer et à mutiler. La Belgique, la France, à l’épicentre des deux dernières guerres mondiales, l’Allemagne et l’Angleterre hébergent dans leurs sols des milliers de munitions de toutes sortes et de tous calibres, chimiques ou conventionnelles, dégradées et encore actives. Les campagnes et consignes de déminage manquent de souffle et de budget. La filière déchets de guerre est à construire.

Vimy-sur-Mer

4 mai 2001

Au Havre, le Projet “Port 2000″ cumule les risques industriels, les risques pour la sécurité maritime, les menaces pour l’environnement et les risques pyrotechniques. Une mine allemande avec une charge de 720 kg d’explosifs conventionnels vient d’être découverte dans le futur chenal, à 800 mètres du stockage pétrolier d’une capacité de 5 millions de tonnes. Le grand débat public et l’enquête publique n’ont pas informé la population sur l’état initial du site pollué par des vestiges de guerre et sur les risques de l’opération de déminage / débombage pour la population et les installations portuaires. En octobre 2000, c’est Robin des Bois qui a informé la presse de la présence de 2012 “ cibles ” dans le futur chenal de “ Port 2000 ”. Dans un deuxième temps, Robin des Bois a porté plainte devant la Commission Européenne et a demandé l’annulation des arrêtés préfectoraux autorisant “ Port 2000” devant le Conseil d’État. La France est d’ores et déjà destinataire d’une demande d’information de la part de la Commission Européenne pour “présomption de violation du droit communautaire”.

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Vimy: le principe de précipitation

14 avril 2001

Prétendre découvrir aujourd’hui les risques imminents du centre de transit de munitions de Vimy, il n’y a qu’un préfet pour oser le faire. En décembre 1996, le site voisin du Crotoy en Baie de Somme a été soufflé par une explosion. Le centre de Vimy a alors vu ses stocks gonfler, bien que dès 1996, des corrosions, suintements, dégradations aient été observés sur des obus de la première guerre mondiale, dans le voisinage de munitions conventionnelles et périmées. En juillet 1997, le préfet du moment dans le Pas-de-Calais écrivait aux maires concernés que les munitions chimiques du site de Vimy seraient transférées en dépôt sans délai.

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La Flèche n°36

14 sept. 2000

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Port 2000: trafic de risques

9 mai 2000

Objet: le Havre – port 2000 – Dernier jour de l’enquête publique

Le comblement partiel de l’embouchure et de l’estuaire de la Seine par Port 2000 générerait des risques pour la sécurité publique et maritime qui, dans le cadre du débat public (novembre 1997 – mars 1998), des réunions de la Maison de l’Estuaire (mai 1998 – novembre 1999) et des réunions de la Commission de Suivi de la préfecture, ont été occultés avec constance par le Port Autonome du Havre et les services de l’État.

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La Flèche n°33

21 juin 1999

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La Flèche n°29

21 juin 1997

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Cherbourg, naufrage de “la Fidèle”

1 mai 1997

Le naufrage de “la Fidèle”, dans la fosse du Cap Lévi mentionnée comme dépôt sous-marin de munitions explosives sur les cartes nautiques, illustre les dangers croissants du stockage, du démantèlement et de l’élimination des vestiges de guerre ou des munitions périmées.

A terre, les entreposages des engins de guerre sont précaires. A Vimy, près d’Arras dans le Pas-de-Calais, le dépôt de 500 tonnes d’engins de guerre collectés dans la région défie les règles de sécurité. Il est ouvert par les brèches de la clôture en fil de fer à tous les maraudages.
Sur le littoral, en décembre 1996, l’explosion prématurée de 15 tonnes d’obus, près des dunes de la pointe de Maie, en baie de Somme et au-delà du périmètre réservé a légèrement blessé deux pyrotechniciens et conduit à l’évacuation pendant plusieurs heures de 350 riverains menacés par les émanations de phosphore.
En mer, les dépôts sous-marins de munitions constituent des sources de contamination des sédiments benthiques par l’arsenic, le plomb et le mercure. Entre 1982 et 1995, le British Geological Survey a enregistré à travers son réseau de détection sismique 25 détonations attribuées à des explosions spontanées de munitions dans le dépôt de Beaufort’s Dyke en mer d’Irlande. A l’ouest de Cherbourg, dans la fosse des Casquets, autre décharge sous-marine utilisée par les marines militaires, la présence de munitions déversées par les Etats riverains de la Mer du Nord génère des risques d’explosion et de contamination qui, selon le Ministère de l’Environnement, empêchent toute intervention sur les fûts de déchets radioactifs jetés par la Belgique et l’Angleterre entre 1950 et 1963.

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Réhabilitez la Fosse des Casquets !

19 oct. 1995

Selon un rapport de l’Académie des Sciences des Etats-Unis paru en 1971, le site de la fosse des Casquets a reçu 61.570 conteneurs d’une activité totale de 390 curies alpha et 1176 curies bêta. Ces déchets radioactifs étaient d’origine anglaise et belge. L’inventaire du bric-à-brac radioactif et chimique déversé depuis plus d’un demi-siècle dans la fosse centrale dite des Casquets ou Hurd Deep est insuffisant, il faut réhabiliter les Casquets et considérer la fosse comme un sous-sol marin pollué. En 1989, l’Inspector, bateau d’investigation sous-marine battant pavillon anglais avait repéré l’épave du Pérentis par 63 mètres de fond et les caméras sous-marines avaient pu déterminer le nombre et la nature des matières dangereuses enfermées dans l’épave, et les techniques d’intervention en profondeur moyenne permettent le relevage de charges lourdes. IFREMER a ainsi récupéré en 1994, 17 tonnes de pièces d’argent enfouies par 2600 mètres de fond en mer d’Oman, dans la coque d’un Liberty Ship coulé en 1944.

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La Flèche n°3

1 avril 1987

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