Dragages et immersions de déchets

Ils creusent, ils creusent les ports, les bassins, les chenaux, toujours plus profond pour les navires de charge, les paquebots, les voiliers de course toujours plus grands et ils rejettent en mer les boues polluées qui handicapent la biodiversité salée. Pourquoi tolérer en mer ces décharges alors que sur terre personne n’en veut dans une zone humide ? La sécurité maritime est mise en avant, la sécurité sanitaire est mise derrière. La liberté de naviguer est sacrée. Homme libre toujours tu saliras la mer.

Plus jamais ça, sauf au Havre

7 nov. 2001

Plus jamais ça, sauf au Havre

Objet: risques industriels risques pyrotechniques estuaire de la Seine

Le stockage de la CIM – Compagnie Industrielle Maritime – de 5 millions de tonnes d’hydrocarbures et “ Port 2000 ” dans un mouchoir de poche, à côté de la ville et dans l’estuaire de la Seine: tel est le projet d’intérêt national d’extension du Port Autonome du Havre concocté par les pouvoirs publics et les milieux d’affaires depuis 1996.

Aucune étude globale de dangers n’a été produite. Juste quelques lignes, qui paraîtront dérisoires le jour venu, sur les empilements de conteneurs susceptibles d’absorber un flux thermique accidentel ornent le dossier d’enquête publique. Robin des Bois a demandé officiellement au Président de la République, au Premier Ministre, au Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement et au Ministère des Transports la suspension de tous les travaux de “ Port 2000 ” et la réalisation d’une étude globale des risques. La dernière étude de dangers spécifique à la CIM date de 1988. Elle n’intègre pas les scénarios d’accidents externes au stockage, les effets domino sur les installations fixes ou mobiles voisines, la prise en compte de la défaillance des systèmes de sécurité. Tout est à refaire et à faire, compte-tenu des nouvelles sources de risques liées à “ Port 2000 ”, comme les transbordements et stockages de matières dangereuses et les accidents d’origine strictement maritimes. Robin des Bois n’a pas encore reçu de réponse aux courriers du 18 octobre 2001.

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Vaseux !

5 oct. 2001

La réduction des immersions des vases portuaires est un élément central de la gestion des ressources marines. Même si ces immersions peuvent apparaître avoir une charge polluante faible par kilo rejeté, les 10.000, 100.000, un million, ou dizaines de millions de tonnes qui sont les ordres de grandeur habituels cumulent des volumes considérables de polluants chimiques et bactériologiques. Les vases sont immergées à quelques milles des côtes les plus proches. L’étain et les hydrocarbures totaux ne sont pas pris en compte dans les études d’impact, sauf exception. De plus, la dissémination des kystes de plancton toxique “ dormant” dans les sédiments dragués n’est jamais prise en compte, alors qu’elle est attestée (cf. “ Dragages et environnement marin ” – Ifremer 1999).

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Port 2000 remis à plus tard

29 juin 2001

Dans une ordonnance rendue le 28 juin 2001, le Conseil d’État a suspendu l’arrêté interpréfectoral autorisant la réalisation de Port 2000. Les travaux ne pourront commencer qu’après le constat dûment effectué par les autorités compétentes de la destruction totale des engins de guerre situés dans l’emprise du projet. C’est dans le cadre d’une requête en référé déposée par l’association Robin des Bois que l’ordonnance du Conseil d’État a été rendue. Elle n’est pas susceptible d’appel.

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Pavillon noir sur Noirmoutier

20 janv. 2001

La Chambre de Commerce et de l’Industrie de Vendée entend rejeter sur la pointe de l’Herbaudière 100.000 m3 de boues de dragages extraites du port de pêche et de plaisance. Le port de l’Herbaudière est le réceptacle des hydrocarbures, eaux usées et macro-déchets rejetés en routine par les bateaux de pêche et de plaisance. C’est aussi le terminal des effluents des ateliers de réparations navales et des parkings, et le réceptacle des eaux usées de la station d’épuration débordée pendant la période estivale.

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Ils tirent la chasse !

8 déc. 2000

Un an après, les ports les plus touchés par la marée noire de l’Erika se débarrassent en mer de leurs boues de dragages polluées par les hydrocarbures et les métaux lourds. Fin 1999, les barrages transportés à la hâte par camions depuis la Rochelle sont en effet arrivés avec retard. Leur pose a été l’objet de nombreuses difficultés, leur efficacité relative et les nappes de fuel ont pénétré dans les bassins portuaires. Les fractions les plus lourdes et les plus dangereuses comme les Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques se sont agrégés dans les vases et sédiments.

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Noyer le poison

22 juin 2000

De Dunkerque à Saint-Jean-de-Luz, de Banyuls à Menton, les rejets chroniques ou accidentels des ports, des activités industrielles et agricoles et des stations d’épuration polluent le littoral avec efficacité. Algues toxiques, métaux lourds, hydrocarbures, composés chlorés, bactéries fécales et macrodéchets naviguent vers les plages toute l’année. Mais chaque été, ils se diluent dans le flot de communication rassurant des ministères de l’Environnement, de la Santé et des labels. Pourtant, l’insalubrité du littoral est d’actualité, avec ou sans couche de fuel par-dessus ou par-dessous.

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La Flèche n°32

21 sept. 1998

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Une nouvelle base sous-marine pour le port militaire de Lorient

28 sept. 1997

Avec une date limite de remise des offres de marché le mardi 1 juillet 1997 et un départ des travaux le 10 septembre de la même année, le dragage de l’arsenal de Lorient et de la base de Kéroman s’est fait à une vitesse supersonique sur le mode furtif cher aux militaires. Une nouvelle décharge sous-marine a été ouverte à côté d’une zone d’explosifs immergés à l’envers des Courreaux de Groix.

Située à 4 km de l’ancien dépôt de déblais de dragage de l’ensemble des ports de la rade de Lorient arrivé à saturation, cette nouvelle zone est à proximité des gisements de coquilles Saint-Jacques exploités en hiver par les pêcheurs lorientais. Dans une étude confidentielle réalisée par Ifremer pour le compte de la Marine Nationale en 1992, intitulée “Evacuation des produits de dragage dans le secteur de Lorient, impact des immersions dans les Courreaux de Groix et recherche de solutions alternatives”, la nouvelle zone d’immersion sélectionnée par la Marine Nationale était selon les auteurs exposée à des courants défavorables orientés vers les Courreaux et les gisements de coquilles.

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La Flèche n°29

21 juin 1997

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Le Havre : alerte bactériologique sur la plage

18 févr. 1997

Dans le cadre de la réalisation d’un bassin de stockage des eaux usées et pluviales de la ville du Havre, il est procédé depuis une semaine environ à l’extraction des boues de l’Anse des Régates à l’intérieur du port des yachts, dépendant du port de plaisance du Havre. Ces milliers de tonnes de boues sont évacuées par canalisation flexible et déversées depuis la digue Nord à quelques dizaines de mètres de la plage et de la Promenade des Régates.

Les boues sont susceptibles de contenir une grande variété d’organismes pathogènes : virus (hépatite infectieuse), bactéries (salmonella), champignons, vibrions (vibrio cholerae, agent du choléra ; vibrio parahaemolyticus, agent de gastro-entérites), apportés par les rejets urbains, les eaux de ruissellement, les rejets des bateaux ainsi qu’une charge en micro-polluants chimiques.

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