Démolition des navires

Après l’affaire du porte-avions Clemenceau, Robin des Bois a voulu y voir clair dans le monde de la démolition et du recyclage des vieux navires de commerce et militaires en fin de vie. A cet effet, un bulletin trimestriel d’information et d’analyses a été mis en chantier et lancé en 2006. Chaque numéro de « A la casse », « Shipbreaking » en version anglaise, est un tour du monde des meilleures techniques disponibles et beaucoup plus nombreuses des pires techniques disponibles. Un gros succès éditorial épluché par les spécialistes du monde entier. Dans « A la Casse » bat le pouls de la mondialisation.

Le Clemenceau en partance

3 déc. 2008

Constatant que toutes les autorisations de transfert transfrontalier de déchets ont été délivrées et que le chantier Able UK dispose des capacités administrative, financière et technique, l’association Robin des Bois spécialisée dans le démantèlement des navires* est favorable à l’option retenue par la Marine Nationale. Robin des Bois comme l’ensemble des associations internationales concernées apprécie en particulier que le chantier Able UK dispose d’une cale sèche et mette en œuvre des moyens mécaniques visant à protéger à la fois la main d’oeuvre et l’environnement. D’autre part, le démantèlement du Clemenceau qui ne devrait pas prendre plus d’un an sera dans le domaine du retrait et de l’élimination des déchets dangereux (PCB, amiante ..) contrôlé à la fois par l’administration anglaise et par le bureau Veritas, qui dans un premier temps a cartographié à bord du Clemenceau l’ensemble de ses déchets. Tout nouveau retard dû à des recours juridiques de dernière minute comporte des risques d’annulation de cette meilleure option disponible.

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Le Tour du monde de la démolition des navires en 18 pages

29 sept. 2008

Le Tour du monde de la démolition des navires en 18 pages

Alors que, à quelques exceptions près, les abattages de bateaux de pêche persistent sur les quais de France en même temps que les déclarations de bonne foi des propriétaires et des pelleteuses, les cargos et autres navires de grande taille en fin de vie continuent, à quelques exceptions près, à affluer vers les cimetières asiatiques dans une complaisance générale qui bat pavillon des îles Consensus-et-Statu-Quo.

Robin des Bois publie son 13ème bulletin d’information sur la démolition des navires.

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La Vendée dans la Seine

23 sept. 2008

Suite du communiqué du 22 septembre “La Vendée autour du Globe”

Robin des Bois prend acte des déclarations des propriétaires de La Vendée selon lesquelles le navire serait prochainement vendu à une société parisienne pour effectuer du transport de passagers sur la Seine.

Robin des Bois confirme que des acheteurs comoriens, malgaches et africains s’intéressaient à La Vendée et que leurs représentants ont été reçus par la société de courtage chargée de la vente du navire.

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La Vendée autour du Globe

22 sept. 2008

Désarmée à Lorient, La Vendée appartient à la Compagnie Yeu Continent et au Conseil Général de Vendée. Construite en 1969, elle a servi jusqu’à fin 2005 à transporter des passagers et des marchandises entre Fromentine et Port-Joinville sur l’Ile d’Yeu. La Vendée n’a plus aucun certificat de navigation. Ses moteurs sont d’origine. La coque est usée. Les membrures sont visibles. « Pour permettre d’assurer des liaisons plus sûres », le Conseil Général de Vendée l’a remplacée par le Pont d’Yeu.

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Un plan Alang

10 sept. 2008

Dans le cadre de l’adaptation de la flottille de pêche à la politique européenne, plusieurs centaines de bateaux vont être détruits en France d’ici à la fin de l’année. Chaque propriétaire reçoit de la part de l’Etat français et de l’Union européenne une prime substantielle qui peut atteindre 600.000 €. La prime est calculée en fonction de l’âge du navire, de sa taille, du type et du quota de pêche, de la puissance du moteur et son versement est seulement assujetti à la preuve de la destruction ou de l’incapacité définitive à naviguer.

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Décontaminer, détruire et recycler la Reine des Abers

4 août 2008

Supplément du bulletin A la casse.com

Construite en 1966, la Reine des Abers attend d’urgence une démolition dans l’Aber-Benoît près de Brest. Cet ex-cargo sablier est représentatif d’une flottille en fin de vie dangereuse pour la sécurité portuaire et pour l’environnement. Par manque de disponibilité d’entreprises spécialisées dans la démolition des navires, nombre de bacs, de dragues, de barges, de pontons, de bateaux de pêche attendent dans les ports, les abers, les estuaires, les fleuves, les canaux et autres pièces d’eau, on ne sait quelle issue miraculeuse. Ainsi la Reine des Abers s’est vue un temps promise à une reconversion culturelle. Ce type de navires construit dans les années 60 -70 recèle des quantités importantes d’amiante, de PCB, de peintures au plomb et à l’étain et de résidus d’hydrocarbures. De petite taille – 22 m de long pour la Reine des Abers – ils cumulent les déchets toxiques dont la dispersion à l’issue du naufrage ultime ou de la destruction à l’ancienne porte atteinte à la qualité générale de l’environnement.

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Un scandale bien français : la casse au Bangladesh

22 juil. 2008

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Round Robin n°1

Trois armateurs français envoient à Chittagong (Bangladesh) des navires toxiques avec de l’amiante et d’autres dangers. Il s’agit de Gaz de France avec le Descartes qui avait été soi-disant revendu pour exploitation à la société taiwanaise TMT. En fait, après Marseille, le Descartes est resté dans un port chinois pendant plusieurs mois avant de rejoindre le Bangladesh le 19 juillet 2008 ; sa seule activité a été de changer deux fois de nom. Les autres navires sont le pétrolier Muadi appartenant à la compagnie pétrolière Perenco et le pétrolier Serepca 1 appartenant à une filiale de Total. L’Edouard LD de Louis Dreyfus Armateurs et Gaz de France a été revendu « pour exploitation » à Dynacom, armateur grec, en vue de subir le même sort. Malgré le bénéfice énorme (750 $ la tonne pour des navires en fin de vie, voire 1.000 $ la tonne pour les navires contenant de l’acier inoxydable ou des métaux non ferreux comme le Descartes vendu 14 millions de dollars), les armateurs français et européens ne font aucun effort particulier pour améliorer les conditions de travail des ouvriers bangladais.
Le 22 juillet 2008

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Il y a de l’amiante dans le gaz

19 juin 2008

Il y a de l’amiante dans le gaz

Sujet : vente pirate de navires français et européens

Le navire méthanier Edouard LD propriété de Gaz de France et de Louis Dreyfus Armateurs est voué à la démolition. Construit il y a plus de 30 ans, il a atteint la limite d’âge. L’âge moyen des navires transporteurs de gaz partant à la casse est de 30 ans. Il bat pavillon français. Selon la réglementation française, l’Edouard LD ne pourrait être démoli que dans un pays de l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economiques) ou dans un pays hors OCDE à la condition qu’il soit soumis à l’extraction préalable de l’amiante et des autres matériaux dangereux. L’Edouard LD, et ses 28.000 t de ferrailles, dont une bonne part de métaux non ferreux, pourrait être vendu au prix de 850 $ la tonne au Bangladesh. Il contient entre 800 et 1.000 t d’amiante friable et matériaux amiantés. Pour contourner la jurisprudence française, les armateurs s’apprêtent à vendre l’Edouard LD à un armateur pétrolier grec, Dynacom, dont l’autre activité est d’être une sorte de courtier en navires voués à la démolition.

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Q 790 chez 007

15 juin 2008

Selon un article du Télégramme en date du samedi 14 juin 2008, l’ex-porte-avions Clemenceau pourrait être démantelé dans les chantiers Able en Grande-Bretagne.

Le chantier Able dans le port de Seaton, dans l’estuaire de la Tees près de Hartlepool au Nord-Est de la Grande-Bretagne, a les équipements nécessaires à la déconstruction de la coque Q790. Le profil de l’installation correspond aux meilleurs schémas disponibles. La cale sèche est la plus grande d’Europe et la superficie du site permet de trier et de stocker en sécurité les différents types de matériaux et de déchets issus de la déconstruction.

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Bulletin « A la Casse » n°12

13 juin 2008

Bulletin « A la Casse » n°12

Bulletin d’information sur la démolition des navires
n°12 du 1er janvier au 6 juin 2008

Du 1er janvier au 6 juin 2008, 158 navires sont sortis de flotte pour être démantelés. 52 d’entre eux (37 %) ont fait l’objet de détention dans les ports mondiaux ; 61 (39%) étaient controlés par une société de classification n’appartenant pas à l’IACS (International Association of Classification Societies). 43 (27%) étaient sous pavillon européen ou avaient des armateurs de l’Union Européene ou de l’AELE ; 69 (44%) ont été construits dans l’Union Européenne et en Norvège. L’âge en fin de vie se range entre 21 et 64 ans ; l’âge moyen est de 34 ans. 81 ont une longueur inférieure à 150 m, 43 mesurent entre 150 et 199 m et 34 entre 200 et 373 m. La démolition cumulée permettra de recycler près de 1,1 million de tonnes de métaux.

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