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Barrage aux barrages

Robin des Bois veut l’abandon du projet de barrage de Sivens (Tarn).

Robin des Bois tire d’expériences antérieures et du projet de barrage de Sivens les enseignements suivants :

– Les Conseils Généraux sont trop sensibles aux pressions locales. Les projets d’infrastructure doivent être soumis dès l’amont à l’avis de compétences extraterritoriales.

– La course aux subventions permet l’envolée de projets inutiles. Le promoteur du barrage de Sivens – le Conseil Général du Tarn – a cumulé pour le financement 90% de subventions. Les collectivités locales connaissent parfaitement l’art d’aller à la pêche et se gardent bien de verser le moindre kopeck tant que les subventions ne sont pas empilées comme des tirelires gigognes. Les critères d’attribution des subventions pour les projets d’équipement et d’infrastructure doivent être révisés.

– Les grands et petits travaux d’infrastructure et d’équipement sont souvent inutiles et frappés d’une obsolescence programmée. Les collectivités et le Ministère de l’Ecologie n’exigent pas de ces projets déstructurants à maturation lente ce qu’ils exigent désormais d’un aspirateur ou d’un grille pain à savoir une utilité et un fonctionnement durables. Une clause de revoyure doit être prévue au moment du lancement du projet.

– Le Conseil National de la Protection de la Nature donnant en particulier des avis sur les projets d’infrastructure comme les barrages, ports et aéroports est une commission consultative usée, opaque, experte en mesures compensatoires et dérogatives. Le CNPN ne relève pas la tête quand ses rares avis catégoriques ne sont pas respectés. Le CNPN doit être révolutionné.

 

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© Février 1990 – J.J. Crance / Robin des Bois

Robin des Bois avec SOS Loire Vivante et le WWF a conduit le gouvernement de Michel Rocard et son ministre de l’Environnement Brice Lalonde à abandonner le projet de méga-barrage de Serre-de-la-Fare (Haute-Loire) à la suite d’une occupation naturellement non violente du site entre février 1989 et juillet 1991.